"Ce n'est pas aux victimes d'être coupables" : en Meurthe-et-Moselle, un père demande que l'agresseur sexuel présumé de sa fille de 8 ans déménage
Francis Siedlewski, un père de famille habitant à Jarny (Meurthe-et-Moselle), dont la fille a été agressée sexuellement, a débuté une grève de la faim et s'est installé avec une tente sur le parvis de sa mairie pour demander à ce que l'agresseur présumé déménage.
La demande de Francis Siedlewski est explicite. Cet habitant de Jarny, en Meurthe-et-Moselle, souhaite que son voisin, qui a été condamné en première instance pour avoir agressé sexuellement sa fille alors âgée de 8 ans, déménage. Cet homme habite dans le même lotissement que la famille de Francis Siedlewski, à 22 mètres exactement.
Pour obtenir gain de cause, le père de famille a débuté une grève de la faim et s'est installé sur le parvis de la mairie avec une tente, rapporte France Bleu Sud Lorraine.
Un voisin de 70 ans
"Ce n'est pas aux victimes d'être coupables, je ne déménagerai pas", avertit Francis Siedlewski. Ce père de famille, déterminé, tente le tout pour le tout pour être entendu de la justice, car "on ouvre la fenêtre et on peut croiser ce type", s'indigne le père de famille de 52 ans. Le voisin mis en cause est âgé d'environ 70 ans et a été condamné en décembre 2017 pour cette agression sexuelle, avant de faire appel. Les faits, quant à eux, remontent au mois de juillet 2016.
Quand ma fille le voit, elle est totalement perturbée. Elle en pisse dans sa culotte
Francis Siedlewskià France Bleu Sud Lorraine
Dans sa voix pleine de colère, Francis Siedlewski rapporte que sa fille a dû subir une opération chirurgicale, car "à cause du stress, elle s'était fait des nœuds dans le ventre".
Pas de date pour le procès
L'homme mis en cause a été condamné par le tribunal correctionnel de Briey, en décembre 2017, à une peine d'un an de prison avec sursis et cinq années de mise à l'épreuve. Cependant, il a fait appel de la décision. C'est désormais à la cour d'appel de Nancy de trancher, mais la date n'a pas encore été fixée.
En attendant, aucune mesure d'éloignement ne peut être instaurée. "Je ne vais pas attendre 24 ou 36 mois", s'insurge Francis Siedlewski qui n'en peut plus de cette situation. Il a d'ailleurs, en dernier espoir, rédigé une lettre aux deux derniers locataires de l’Élysée, François Hollande et Emmanuel Macron, ainsi qu'à des députés, au préfet et au sous-préfet. Sans succès, pour l'instant.
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