Accusations de harcèlement sexuel contre un ancien journaliste de France 2 : le parquet ouvre une enquête
"De nombreux témoignages confirment le fondement de la plainte pour harcèlement sexuel et harcèlement moral", affirme l'avocat de la plaignante, Maître Philippe de Veule.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire suite à la plainte d'une journaliste qui accuse Eric Monier, ancien directeur de la rédaction de France 2, de harcèlement sexuel et moral, a annoncé, mercredi 15 novembre, à l'AFP l'avocat de la plaignante. "De nombreux témoignages confirment le fondement de la plainte pour harcèlement sexuel et harcèlement moral", a indiqué Philippe de Veule, avocat de la journaliste Anne Saurat-Dubois, convoquée le 22 novembre pour être entendue par les enquêteurs.
L'enquête, ouverte début novembre, a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé une source judiciaire à l'AFP. La plainte déposée fin octobre par Anne Saurat-Dubois se base, selon son avocat, sur des faits commis entre 2011 et 2013 quand elle travaillait à France 2 d'abord comme pigiste puis comme CDD.
Une plainte soutenue par le syndicat SNJ
Le syndicat SNJ a également annoncé mercredi dans un communiqué avoir porté plainte contre Eric Monier, en soutien à la journaliste."De nombreux témoignages de la profession corroborent les faits qu'elle entend dénoncer et pour lesquels elle a porté plainte", souligne le SNJ, défendu par le même avocat que la journaliste. Une décision saluée par l'intéressée sur Twitter.
Et oui, d’autres témoignages viennent corroborer les faits. Merci au @SNJ_national pour cette plainte à mes côtés. https://t.co/Qt8ynbcQNT
— Anne Saurat-Dubois (@annesaurat) 15 novembre 2017
Eric Monier, devenu en 2016 directeur de la rédaction de LCI, a porté plainte de son côté pour "dénonciation calomnieuse" le 8 novembre auprès du procureur de la République de Paris, a indiqué mercredi une porte-parole de son employeur, le groupe TF1. "Eric Monier bénéficie de la présomption d'innocence", avait souligné fin octobre un porte-parole du groupe TF1, tout en précisant que "si les faits étaient avérés, le Groupe TF1 tirerait toutes les conséquences des suites judiciaires consécutives à cette affaire".
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