Verdun : à la mémoire du sergent Fournier
Un Poilu de la Première Guerre mondiale, dont une enquête scientifique a permis de découvrir l’identité, a été inhumé ce mercredi 21 février à Verdun (Meuse), en présence de sa famille.
Un mètre 66, blond aux yeux bleus, 36 ans, Claude Fournier n’est plus un soldat inconnu. Ce mardi matin à Verdun (Meuse), le sergent a reçu les hommages de la France et de son petit-fils. Le soldat a désormais une famille, une identité, un visage. Hier, très ému, Robert Allard soutenait son grand-père pour la première fois, dans un cercueil, 102 ans après sa mort. Un épilogue au terme d’une incroyable enquête scientifique. Tout commence à Verdun le 6 mai 2015, trois corps sont retrouvés sur le chantier du mémorial de la Grande Guerre. Ce médecin légiste va reconstituer chacun des trois squelettes. Une petite plaque militaire va permettre au soldat Fournier de sortir de l’anonymat. Une grande satisfaction pour le médecin.
Portrait-robot
Mais les recherches ne s’arrêtent pas là : grâce aux progrès de la science, l’enquête va déterminer que le soldat a un petit-fils toujours vivant, qui habite à Cannes (Alpes-Maritimes). Il restait ensuite à découvrir le visage du soldat. À partir de son crâne et de son ADN, les enquêteurs ont reconstitué son portrait-robot. C’est la première fois qu’un Poilu français est identifié grâce à son ADN. Claude Fournier est inhumé dans la nécropole de Douaumont à Verdun, où près de 80 000 soldats portés disparus reposent toujours dans l’anonymat.
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