"Il représente tous ceux qui sont morts en opérations" : des militaires ont couru de Paris à Verdun pour rendre hommage au soldat inconnu
En plus de célébrer l'armistice de la Première Guerre mondiale, le 11-Novembre cette année est également le centenaire de l'inhumation du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe.
Ce 11 novembre 2020, où la France commémore comme chaque année l'armistice de la Première Guerre mondiale, marque aussi un autre anniversaire : celui du centenaire de l'inhumation sous l'Arc de Triomphe du soldat inconnu. Pour l'occasion, une course mémorielle a été organisée entre Paris et Verdun par l'armée. Objectif : rendre hommage aux soldats français morts, quel que soit le conflit.
Le soldat inconnu choisi à Verdun par un militaire
Le 11 novembre 1920, le corps du soldat inconnu arrive à Paris. Il a été choisi la veille à Verdun par un soldat de 2e classe, Auguste Thin. Devant lui, il avait huit cercueils pour huit corps relevés sur les lieux des huit plus dures batailles. Un bouquet à la main, le soldat Thin doit décider celui qui ira reposer sous l'Arc de triomphe. "J'ai déposé mon bouquet sur le 6e cercueil, explique-t-il dans une archive. J'ai pensé additionner les chiffres de mon régiment, le 132 faisant partie du 6e corps d'armée, je pensais à désigner le 6e corps", affirmait-il à l'époque.
Un siècle plus tard, des soldats ont couru de Verdun à Paris, en relais pendant cinq jours pour l'opération "Transmets la flamme". Il y a eu moins de participants que prévu ni de public à cause du Covid-19, mais le général Burkhart, chef d'état-major de l'armée de terre tenait à rendre hommage au soldat inconnu. "Il représente toujours principalement les morts de la Première Guerre mondiale mais il représente aussi aujourd'hui tous les soldats français morts pour la France en opérations."
Le lieutenant Gauthier, élève officier, faisait partie d'un des derniers relais arrivés à Paris. Pour lui, le soldat inconnu "reprend de la valeur dans les périodes difficiles".
Plus les temps sont sombres et plus il prend du sens. L'histoire est un cycle et on voit qu'aujourd'hui, on meurt et on se bat toujours pour la France.
Lieutenant Gauthierà franceinfo
Les participants ont fait la course sans baskets ni maillot en tissu technique. Ils étaient équipés de treillis, de sac à dos et d'armes en bandoulière. L'opération n'était pas un évènement sportif mais une mission mémorielle militaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.