"Donnez-moi un amant, sympa, pas trop vilain! : ce 11 novembre, Victoire Berthier fête son centième anniversaire
Victoire Berthier fêtera ses 100 ans ce dimanche à Feigères, près de la frontière suisse où elle habite maintenant. Alors qu’elle voyait le jour un siècle plus tôt, les cloches, elles, sonnaient l’armistice.
Le 11 novembre, c'est un peu plus que le jour de l'armistice pour elle. Il y a 100 ans, Marie-Victoire Berthier voyait le jour à Saint-Jeoire, en Haute-Savoie. Victoire, un nom tout prédestiné pour cette fille de poilu, pas vraiment le genre à se laisser abattre. Ni à garder la langue dans sa poche d'ailleurs, vous allez l'entendre. Victoire Berthier fêtera ses 100 ans ce dimanche à Feigères, près de la frontière suisse où elle habite maintenant.
Sitôt terminée, la guerre est déjà loin
Il est 11 heures ce 11 novembre 1918. Partout en France, les cloches des églises sonnent pour annoncer la fin des combats. A Saint-Jeoire, elles sonnent en fait pour célébrer la naissance de Victoire Berthier. C'est en tout cas ce que ses parents lui ont raconté. Pour le reste, les souvenirs sont vagues. Sitôt terminée, la guerre est déjà loin. On en parle d'ailleurs peu dans les familles. Sauf au moment des commémorations et de l'anniversaire de Victoire : "Nous allions au monument, et on avait un cornet de bonbons, ou un bouquet. Mais pas plus !"
C’est devenu, maintenant, un beau jour. Mais pour moi, c’est un jour normal.
Victoire Berthierà franceinfo
L'histoire de Victoire est celle d'une jeune femme de la Haute-Savoie rurale dans l'entre-deux guerres. Un père mort jeune, peu de moyens, un quotidien rythmé par le travail et l'éducation de ses trois filles. Une vie... rude. Et pourtant. Cette jeune femme de 100 ans a encore de l'énergie à revendre : "J’oublie parfois des affaires mais j’ai toujours la pêche !" Elle fêtera bientôt son anniversaire, avec une centaine de personnes de sa famille. "Avec des gens que je voudrais voir, et des gens que je voudrais pas voir !", rit-elle.
Ce qu’on peut lui souhaiter ? "La santé ! J’ai pas encore perdu la tête mais j’aimerais pouvoir continuer à marcher, à courir, aller danser. Ou alors un amant ! Sympa, pas trop vilain, pas bancal. Et puis un peu d’argent !" Plus qu'un compagnon, Victoire cherche surtout de la compagnie pour égayer un peu ses après-midis. Sens de l'humour fortement apprécié.
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