L'armistice, un texte de 13 pages paraphé dans une voiture-restaurant par le maréchal Foch et quatre représentants allemands. Le 11 novembre 1918, c'est la fin de quatre ans et demi d'horreur, de combats sanglants, qui ont fait 18,5 millions de morts. Ils s'installent autour de la table à 2h30 du matin, et la paix fut signée à 5h15 à l'aube. Foch emporta avec lui les 35 articles de la convention d'armistice, et les remettra à Paris au président du Conseil, Georges Clemenceau, à 7h30. Le cessez-le-feu doit alors entrer en rigueur à 11 heures.Un soldat mort 10 minutes avant le cessez-le-feuCe moment même, dans les Ardennes, l'ultime bataille est toujours en cours. 99 poilus vont encore mourir, au bord de la Meuse, durant ces trois derniers jours de guerre. Une photo capturée le 11 novembre montre des soldats portant les corps de leurs collègue. Parmi eux, Augustin Trébuchon, fauché à 10h50. Pourtant, sa mort a été antidatée à la veille, le 10. En effet, l'armée ne veut pas reconnaître de pertes le jour de l'armistice. Le 11 novembre doit rester un jour de fête.