Grève (et intempéries) : les aéroports français au ralenti
Aux premières heures de la matinée, 50% des vols étaient annulés à Orly et 40% à Roissy-CDG. Les taux d’annulation devaient cependant redescendre sous les 20% après 11h, avec l’amélioration des conditions météo.
_ Les deux pistes d’Orly ont pourtant été ouvertes ce matin à 6h, selon Aéroports de Paris (ADP), qui a mobilisé depuis hier soir une cinquantaine de personnes et une quarantaine de machines pour déneiger les pistes.
En réalité, c’est davantage le préavis de grève déposé par les aiguilleurs du ciel qui a amené la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) à demander aux compagnies et aux aéroports de réduire le trafic. Un préavis de 48 heures qui court jusqu’à jeudi soir.
_ Le mouvement impacte le survol du territoire français en région parisienne, dans le sud-est et sur certains aéroports comme Marseille-Provence et Lyon-Saint-Exupéry.
Démantèlement de la DGAC
Plusieurs aéroports, petits ou moyens, non soumis au service minimum, sont pour l’instant fermés ou en capacité très réduite. C’est le cas du Bourget, de Biarritz, Bergerac, Pau, Chambéry, Cherbourg, Bâle-Mulhouse et Strasbourg-Entzheim.
_ A Bordeaux, 10 vols ont été annulés à l'arrivée et 8 au départ. Au moins une quinzaine de vols à l'arrivée et au départ de Lille ont également été supprimés, et une trentaine à Nice, troisième aéroport de France après Orly et Roissy.
Les syndicats de contrôleurs aériens (CGT, FO, UNSA et CGC, à l’origine de la grève) dénoncent des suppressions de postes et craignent une remise en cause du statut des personnels de la DGAC, dans le cadre de la création d’un organisme européen de régulation du trafic aérien.
Au premier jour de cette grève, un rapport confidentiel de la Cour des comptes révèle que des primes illégales sont versées aux contrôleurs aériens. Et que certaines catégories de personnels travailleraient en moyenne... 84 jours par an.
Gilles Halais, avec agences
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