Gossip, l'appli à ragots réactivée après sa suspension
Au lancement de l’application, un message indique que "suites aux réactions suscitées par Gossip nous avons pris la décision de mettre l’application hors service quelques jours, le temps de mettre en place un système de modération plus élaboré ". C’était il y a une semaine peu de temps après que des organisations lycéennes manifestent leur colère à l’encontre de Gossip. Cette application fait fureur dans les cours des lycées. Elle permet, en 140 caractères pouvant être agrémentés de photos, de diffuser anonymement après de ses contacts des rumeurs. Vraies ou fausses. Les ragots sont éphémères et s’effacent au bout d’une dizaine de secondes sur la page des utilisateurs.
Plusieurs syndicats lycéens, dont la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne ministre) ou encore le Syndicat général des lycées, s’en étaient émus arguant que Gossip contribuait à favoriser le harcèlement scolaire. De son côté, la ministre de l’Éducation nationale, Najat-Vallaud Belkacem avait appelé "à une extrême vigilance sur la teneur des messages qui seraient mis en ligne" . Pourtant, après avoir été suspendue quelques jours, l’application a été réactivée en début de semaine. Une situation immédiatement dénoncée par la FIDL dans un communiqué :
"Suite à la réouverture de l’application Gossip, la FIDL tient à en dénoncer l’imposture et souhaite toujours voir cette application, qui incite à la diffamation et au harcèlement disparaître de la circulation. La créatrice de l’application joue sur les mots et refuse d’accepter que le problème vienne bel et bien de son application".
Des mesures jugées insuffisantes
La ministre de l’Éducation nationale, Najat-Vallaud Belkacem s'est également exprimée sur le retour controversée de Gossip. Selon elle, "la réouverture de cette application pourrait venir affecter un climat serein au sein des établissements" . Pour sa part, Gossip demande désormais à ses utilisateurs de cocher une case, lors du lancement de l'appli, précisant que cette dernière est désormais interdite aux personnes de moins de 16 ans. Elle encourage également ses utilisateurs à s'en servir avec parcimonie. Des mesures insuffisantes aux yeux de la FIDL. Le bras de fer continue.
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