Goodyear Amiens : plan social retardé
Les syndicats exultent. Ils viennent d'obtenir un sursis conséquent avant la mise en œuvre du plan social dans l'entreprise. Car le tribunal de grande instance d'Amiens leur a donné raison : il y aura bien une expertise sur les conséquences du plan social. La direction s'y opposait, elle a été déboutée.
La CGT crie donc victoire, par la voix de son délégué Mickaël Wamen, de l'usine d'Amiens-Nord : “cela remet complètement en jeu le plan social, non seulement les délais de la direction ne seront pas tenus, mais si l'expertise démontre clairement que le plan social a des conséquence néfastes sur les conditions de travail, elle sera
obligée de revoir sa copie.”
C'est la CGT qui avait demandé, à la mi-juillet, que le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) fasse appel à un cabinet d'experts avant de rendre son avis, comme le Code du travail le prévoit.
_ Son avis, avant que le plan social ne soit appliqué : 402 emplois sur 1.400 doivent être supprimés, et le projet de regrouper les usines Goodyear d'Amiens-Nord et
Dunlop d'Amiens-Sud est abandonné.
Retour à la case départ, ou presque. La direction va devoir recontacter le cabinet d'experts désigné par le CHSCT - un cabinet indépendant, mais agréé et spécialisé dans le domaine du caoutchouc.
_ Tout cela risque de prendre du temps. De ralentir la mise en oeuvre du plan social. La liste provisoire des salariés concernés par les suppressions d'emplois devait être arrêtée fin septembre par la direction ; les premiers courriers de licenciement avaient été prévus pour fin octobre-début novembre.
Guillaume Gaven, avec agences
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