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Gazole : les routiers ont manifesté leur colère dans toute la France

Barrages filtrants et opérations escargot ont eu lieu partout en France. 2.000 à 3.000 routiers ont répondu à l'appel de deux des principales fédérations patronales de transporteurs. Le but de cette nouvelle journée d'action, qui devait se terminer à 17 heures : dénoncer la montée du prix des carburants et réclamer des mesures de compensation...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Pascal Rossignol)

Dès l'aube, les routiers ont mené des opérations escargot dans toute la région parisienne, sur les autoroutes A10 et A6, sur les nationales 118 et 10. Avec un objectif : se rassembler en début d'après-midi devant le ministère des Finances, à Bercy.

Outre l'Ile-de-France, les plus importantes perturbations provoquées par cette nouvelle journée d'action des chauffeurs routiers se sont situées sur la rocade de Bordeaux, au péage de Reventin (Isère) sur l'autoroute A7 et sur l'A1 au sud de Lille.

Des pertubations ont également été signalées à de nombreux autres points, dont Nice, le Havre, Nancy, Toulouse, Auch ou encore Tarbes. Des barrages filtrants et des opérations escargot ont ralenti la circulation.

Les mesures gouvernementales jugées insuffisantes

Un ensemble d'actions qui devait prendre fin à 17 heures "pour ne pas gêner la sortie des bureaux", selon la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), qui a décompté de 2.000 à 3.000 camions en action. Si les actions ont été moins nombreuses que le 16 juin, elles ont été plus "sévères", selon la FNTR.

La Fédération décidera jeudi des suites à donner au mouvement "en
fonction des réponses du gouvernement" au problème du coût du carburant.

La FNTR et l'UNOSTRA déplorent notamment "l'absence de réponse sur la non-aggravation de la fiscalité routière". Et réclament davantage de "mesures visant à alléger la charge fiscale et sociale des entreprises".

Les organisations jugent insuffisantes les mesures décidées le 5 juin, après de nombreuses actions menées localement par les pêcheurs, puis les agriculteurs, les routiers et parfois les chauffeurs de taxi et ambulanciers.
_ Le gouvernement avait notamment annoncé un amendement à la loi de modernisation de l'économie, permettant aux entreprises de transport routier de répercuter sur les factures de leurs clients
l'augmentation du prix des carburants. Ou encore une accélération du remboursement de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers).

Matteu Maestracci, Gilles Halais avec agences

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