François Hollande rend hommage à un Jacques Chirac affaibli

C'est un Jacques Chirac très affaibli qui s'est rendu, ce jeudi, au musée du Quai Branly. L'ancien chef d'Etat est arrivé en compagnie de François Hollande, le bras gauche appuyé sur l'épaule de l'actuel président. Les deux hommes, réunis pour la remise d'un prix et pour la cause des femmes africaines violées, n'avaient jamais paru aussi proches.

Les deux présidents, l'ancien et l'actuel, Corréziens de coeur et d'esprit, ont pris place côte à côte, au premier rang, sous les applaudissements de centaines de personnalités réunies dans le théâtre d'un musée des arts premiers voulu par un Jacques Chirac dont les apparitions publiques se font à présent de plus en plus rares. Ils se sont d'ailleurs livrés à une chaleureuse accolade avant de se quitter. 

"Je vous retrouve avec plaisir"

Avant cela, l'actuel locataire de l'Elysée avait rendu un hommage extrêmement affectueux à Jacques Chirac, souriant et silencieux. "Monsieur le président Jacques Chirac, je vous retrouve avec plaisir en dehors de notre Corrèze commune pour cet événement ", a commencé François Hollande.

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"Je tenais à être présent pour cette occasion, d'abord pour vous saluer, vous ", et "je salue Bernadette Chirac, mon ancienne collègue au conseil général " de Corrèze. "Je sais que j'exprime le sentiment de tous ici en saluant votre engagement pour des valeurs qui nous rassemblent tous et vont au-delà des différences politiques et des mandats exercés ", a poursuivi François Hollande.

L'amitié après les désaccords

Le président assistait à la remise du cinquième prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits, décerné à deux défenseurs de la cause des femmes en Afrique. Pour Jacques Chirac, dont la santé est vacillante depuis quelques temps, c'était une première sortie depuis longtemps. C'est sa fille Claude Chirac qui s'est exprimée à sa place. 

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Si les deux chefs d'Etat ont pu vivement s'opposer par le passé, ils paraissent très proches depuis quelques temps. Leur terre d'élection commune, la Corrèze, les a sans doute rapprochés, mais c'est bien le ralliement de Jacques Chirac, lors de l'élection présidentielle, qui a marqué leur proximité. En juin 2011, l'ancien président n'avait pas hésité à affirmer qu'il voterait François Hollande à la présidentielle de 2012. "De l'humour corrézien ", avait expliqué son entourage.