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François Fillon: "on ne peut pas négocier et faire grève en même temps".

Le Premier ministre met un préalable à l'ouverture de négociations. François Fillon veut que les syndicats lance un appel à la reprise du travail. La direction de la SNCF de son côté a donné un cadre de négociation aux syndicats. Même si la grève a été reconduite jusqu'à lundi par la majorité des assemblées générales, le front syndical semble se fissurer.
Article rédigé par franceinfo
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Une nouvelle réunion a eu lieu ce soir entre Nicolas Sarkozy, le Premier ministre et Xavier Bertrand.

Dans l'espoir d'"accélérer la sortie du conflit", la SNCF a envoyé hier soir aux syndicats un document proposant d'ouvrir des négociations dès mercredi, sous formes de huit tables rondes s'étalant sur un mois, en présence d'un représentant de l'Etat.
Proposition rejetée ce matin par l'Unsa, Sud-Rail, la CFTC, FO et la CGT, premier syndicat de la SNCF.

De nouvelles assemblées générales ont lieu dans le courant du week-end. Pour l'instant la plupart ont décidé de reconduire le mouvement jusqu'à lundi.

Mais la CFDT-Cheminots constate quant à elle qu'il y a "un essoufflement du mouvement". "Il faut (en) sortir pendant qu'on est encore assez fort. Le temps est aujourd'hui à la négociation", a indiqué Arnaud Morvan.

Au troisième jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux, le mouvement était suivi hier par 32,2% des cheminots, selon la direction de la SNCF, contre 42,8% la veille. Le secrétaire général de la CGT-Cheminots Didier Le Reste fournissait de son côté vendredi un taux de grévistes "de l'ordre de 36%". Au premier jour du mouvement, mercredi, la direction avait recensé 61,5% de grévistes.

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Hier matin, le ministre du Travail Xavier Bertrand a résumé sans ambiguïté la position du gouvernement: un "appel à la reprise du travail" et les négociations s'ouvriront "immédiatement". "On ne peut pas avoir et la grève et les négociations d'entreprise en même temps", a-t-il jugé. "Nous attendons de la part de la direction et du gouvernement des réponses sur la méthode et le calendrier" de négociation, lui a aussitôt rétorqué le secrétaire général de la CGT-cheminots Didier Le Reste, à la pointe de la mobilisation à la SNCF.

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