Franchises médicales : les associations dans la rue

Pour les associations opposées à l’entrée en vigueur des franchises médicales au premier janvier prochain, l’enjeu est simple. Il s’agit de sauver le principe de solidarité qui existe depuis la création de la sécurité sociale après la guerre.

_ C’est d’ailleurs avec ce même argument que les présidents des CPAM de France avaient dénoncé début octobre le projet du gouvernement. Tous les opposants estiment que la mesure ne permettra pas de combler le fameux “trou de la sécu” car elle ne s’attaque pas au véritable problème. Celui des exonérations qui sont accordées par l’Etat et qui représentent selon la Cour des comptes 37 milliards d’euros.

Pour le gouvernement, en revanche, les franchises médicales à défaut de résoudre tous les problèmes devraient permettre d’atténuer les déficits. Ces 800 millions attendus l’an prochain permettront de ramener le déficit de 12 à 8,9 milliards d’euros. Et le principe est simple, la mise en place de cette fameuse franchise de 50 euros par personne et par an sur les médicaments et les actes médicaux.

Le projet oppose donc le gouvernement et une partie des français. Il divise également au sein même du monde médical. Les pharmaciens réunis en congrès à Saint Malo expliquent qu’ils ne sont pas hostiles à ces franchises, même s'ils émettent quelques réserves.

Enfin, le débat sur le financement de la sécurité sociale n’est pas encore terminé. Car outre les franchises médicales, la discussion court toujours sur la taxation des stock-options. Une idée qui pourrait être reprise par le gouvernement, François Fillon ayant trouvé le principe “intéressant”.