France Télécom: une réunion pour rien
Les syndicats avaient été invités à une rencontre avec le PDG de France Télécom Didier Lombard, le directeur des opération France Pierre-Louis Wenes, et le directeur des ressources humaines Olivier Barberot, pour discuter du mal-être au travail, après le suicide de 24 salariés en 18 mois.
La direction a indiqué dans un communiqué la tenue d'un bilan d'étape avec les syndicats avant le 31 octobre, "avant toute reprise des mobilités", pour l'instant gelées jusqu'à cette date. Les syndicats demandaient un moratoire jusqu'à la fin des négociations sur le stress, qui doivent s'achever à la fin de l'année.
Un "médiateur des mobilités" a été nommé, qui "en cas de contestation, pourra être saisi directement par tout salarié ou via une organisation syndicale". Par ailleurs, France Télécom fera appel à "un expert indépendant" , en concertation avec les ministères concernés, sur "la qualification des suicides de fonctionnaires en accident de service" .
"Cette réunion est un non-événement. On pensait que France Télécom avait pris la mesure de l'attente des salariés, il n'en est rien. Le PDG n'a annoncé aucune mesure forte et radicale", a déploré Patrice Diochet, de la CFTC.
Le ministre du Travail Xavier Darcos a apporté un soutien appuyé à Didier Lombard, dont la gauche réclame la démission, estimant que "ce n'est pas une personne qui est responsable, notamment de la mutation technologique qu'ont connu les télécommunications".
FO et la CFTC appellent à une journée d'action unitaire le 6 octobre, et d'autres syndicats ont déposé des préavis de grève pour le 7, dans le cadre de la journée d'action interprofessionnelle "pour un travail décent". Les organisations syndicales appellent aussi à des débrayages demain, à 15h, au moment où sera inhumé le salarié qui s'est suicidé lundi en Haute-Savoie.
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