Florange : un troisième scénario ?
A Florange ce vendredi matin,
notre reporter Isabelle Chaillou, a pu constaté que les salariés de Florange ne sont
pas très optimistes. Depuis un peu plus d'un an, trois lettres géantes surplombent
les haut-fourneaux : SOS. Aujourd'hui, les "wagons qui
transportaient l'acier sont immobilisés au milieu des voies, les structures
métalliques commencent à se délabrer ". Un ouvrier de Florange est désolé
de voir le site comme ça : "Ca fait mal au cœur, il y a eu des joies,
des cris, des peines (...) quand vous voyez une usine la nuit, avec les
étincelles, la couleur du métal, c'est magnifique ".
Deux scénarios, voire trois
A quelques heures de l'expiration
du délai accordé par Lakshmi Mittal, il y a encore beaucoup d'inconnus autour
des deux scénarios possibles. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement
productif, a évoqué un repreneur prêt à injecter 400 millions d'euros. Pour
tout le site ? Avec quel projet ? Quelle stratégie ? Isabelle Chaillou explique qu'à Florange, "on s'étonne qu'aucun repreneur
potentiel ne soit venu visiter les installations ".
Le deuxième scénario c'est la
nationalisation, mais il faut une loi, et il faut indemniser l'industriel Mittal.
Autre problème si cette option est choisie : contrairement aux années 80,
il ne s'agit pas de nationaliser une entreprise mais seulement une usine. Or,
Florange est très dépendante des autres sites du groupe pour son
approvisionnement et ses débouchés.
La nationalisation du site,
ce n'est pas la solution préférée de Matignon. Selon les informations
recueillies par France Info , "le Premier ministre cherche une troisième
voie, sans repreneur, sans nationalisation, mais en exigeant de Mittal qu'il
reclasse tous les salariés". C'est François Hollande qui devrait
finalement trancher avant minuit.
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