Feux de forêt : les secours sont parés
Avec les pluies abondantes d’avril-mai, le risque d’incendie est resté assez faible jusqu’à fin juin. Ce risque est calculé sur la base de données météorologiques (température et vent), complétées par le taux de siccité (sécheresse) des végétaux, relevé deux fois par semaine par les gardes-forestiers.
Néanmoins, la vigilance est à présent de mise. Et même s’il a pu être décalé de quelques semaines, le dispositif d’alerte et de lutte contre les incendies de forêt est entré dans sa phase opérationnelle maximale ce week-end. Tous les personnels de la protection civile de la zone sèche (Languedoc-Roussilon, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Drôme et Ardèche) sont sur le qui-vive, avec le renfort pendant deux mois et demi de quelque 300 militaires, 140 véhicules et 3 hélicoptères mis à la disposition par le ministère de l’Intérieur.
Dans le seul département des Bouches-du-Rhône, quelque 4.000 sapeurs pompiers, appuyés par 300 véhicules et 4 hélicoptères, sont pré-positionnés chaque jour sur le terrain, parés à intervenir à la moindre alerte. Tout ce dispositif est coordonné par le Codis-13, le centre département des secours basé à Marseille.
Le dispositif de lutte et de prévention a été amélioré au fil des ans. Ainsi l’an dernier, 6.400 hectares ont brûlé dans le sud de la France, contre près du triple en moyenne annuelle au cours de la décennie précédente. Et pourtant, il y a eu autant de départs de feu. Ce qui souligne le bien-fondé de la méthode adoptée : débroussaillage, détection précoce des incendies et engagement rapide des moyens : "taper vite", moins de dix minutes après l’alerte.
Le système de vigies mis en place (44 dans les Bouches-du-Rhône) et le guet aérien organisé en période rouge permettent d’atteindre 75% des incendies à peine déclenchés. Et près de 95% des incendies recensés l’an dernier en France ont parcouru moins de cinq hectares. Seul 1% dépassant les 100 hectares détruits.
Fer de lance du dispositif anti-feux de forêt, la base des Canadair de la Sécurité civile à Marignane (12 Canadair, 9 Tracker et 3 avions de reconnaissance). Mais aussi, tout nouveau cette année, l’état-major de zone (EMZ) de Valabre, près d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), qui centralise toutes les informations disponibles.
Quant aux incendiaires volontaires, la plus grande sévérité a été recommandée aux forces de l’ordre pour qu’ils soient traqués et arrêtés.
Gilles Halais
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