"Il a laissé Laura agonisante" : un père témoigne après l'assassinat de sa fille par son conjoint
La fille de Jean-Jacques Bertin est morte sous les coups de son compagnon. elle avait 22 ans.
"Ça, c'est le bracelet de naissance de Laura, et celui-là, c'est le bracelet de l'hôpital, quand elle est décédée." De sa fille Laura, Jean-Jacques Bertin conserve chaque photo, chaque souvenir. Y compris les pires. À 22 ans, la jeune femme est morte sous les coups de son compagnon en mai dernier, selon la police.
C'est en janvier 2019, qu'elle fait la connaissance d'un homme qui lui fixe des rendez-vous tard le soir et sur lequel elle reste très discrète. "Son comportement a changé. En trois semaines, je ne reconnaissais plus ma fille. Elle devenait plus distante, plus agressive. J'étais inquiet, mais ça pouvait sembler normal parce que c'était une jeune fille qui avait envie de vivre", détaille Jean-Jacques Bertin. Elle quitte le domicile de son père pour suivre son compagnon à Lyon (Rhône) et ne donne plus de nouvelles. Il se rend alors à Lyon pour convaincre sa fille de rentrer, sans succès. Il y retournera deux mois plus tard, à l'appel de l'hôpital...
Ce que l'on sait, c'est que c'est lui qui l'a frappée, qui a pris la décision de quitter l'appartement et de laisser ma fille comme ça.
Jean-Jacques Bertin, père de Laura
"A aucun moment il n'a appelé les secours. Il a laissé ma fille agonisante, voire mourante", confie-t-il. La semaine précédant son décès, elle avait déjà subi des violences, précise-t-il. Pourquoi "sa puce" ne l'appelle pas ? "Je ne trouve qu'une réponse : elle était gênée, elle avait honte. Je pense qu'elle était tellement sous la contrainte, sous influence, qu'elle n'en était pas capable", souffle-t-il.
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