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Féminicide à Hayange : le gouvernement lance une mission d'inspection

Gérald Darmanin, Eric Dupond-Moretti et Marlène Schiappa veulent faire "toute la lumière suite au terrible féminicide d'Hayange", survenu dans la nuit de dimanche à lundi en Moselle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Gérald Darmanin, Marlène Schiappa et Eric Dupond-Moretti au palais de l'Elysée, le 9 décembre 2020 à Paris. (CHARLES PLATIAU / AFP)

Le gouvernement souhaite des éclaircissements sur le féminicide d'Hayange. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, et la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, ont annoncé, mercredi 26 mai, la mise en place d'une mission d'inspection de fonctionnement afin de faire "toute la lumière suite au terrible féminicide d'Hayange" en Moselle, survenu dans la nuit de dimanche à lundi. La saisine de l'inspection générale de l'administration et de l'inspection générale de la justice pour diligenter cette mission a été annoncée par le ministre de l'Intérieur sur Twitter.

Mardi, le procureur de la République de Metz avait réfuté tout "dysfonctionnement des services judiciaires", et fait valoir que le parquet n'avait pas été averti de plaintes de la jeune femme contre son conjoint violent. Le président Les Républicains de la région Grand Est, Jean Rottner, a réclamé mercredi "une enquête administrative" sur ce crime.

Une mission d'inspection après le féminicide de Mérignac

Dans la nuit de dimanche à lundi, Stéphanie Di Vincenzo, une jeune femme de 22 ans, a été tuée en pleine rue à coups de couteau à Hayange. Peu après, son conjoint de 23 ans, réfugié politique serbe, soupçonné d'être l'auteur des faits, a été interpellé. Le jeune homme était connu de la justice pour plusieurs délits routiers et venait de sortir de prison. La jeune femme avait déjà déposé une main courante et une plainte contre lui, en 2020, pour "violences verbales, harcèlement ou menaces de mort", comme l'a précisé le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.

Une première mission d'inspection avait été lancée par le gouvernement, le 7 mai après le féminicide conjugal de Mérignac. Les premières conclusions avaient pointé "une suite de défaillances" des différents intervenants (police, justice, administration pénitentiaire) dans le suivi du mari.

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