Examen de conscience chez les anti-mariage pour tous ?
"On est à un tournant , clamait Philippe Brillault, le 27 mars dernier. Si demain soir, le président n'annonce pas des choses fortes, il va se passer quelque chose avant l'été ", prévenait-il dans une conférence de presse. Le ton était encore menaçant. Le verbe vindicatif. Le maire du Chesnay alors, ne ratait aucune manifestation contre le mariage pour tous, l'écharpe tricolore en vue, en tête de cortège. Résolument hostile au mariage gay.
"J'ai fait un travail personnel grâce à tout ce débat"
Pourtant, au fil des semaines, au gré des débats, cet édile de 62 ans, marié, père de quatre enfants, a changé son regard sur les couples homosexuels : "Il y a un certain degré de souffrance de la part d'adultes. L'union civile est un engagement légal, humain, qui peut-être corrige un certain nombre d'inégalités ressenties , explique-t-il. Et oui, j'ai fait un travail personnel grâce à tout ce débat ".
Philippe Brillault n'est pas pour autant devenu partisan du mariage. Une union civile, d'accord, du moment qu'on ne l'appelle pars mariage. Cet ancien divers-droite, aujourd'hui membre du Conseil national des indépendants et paysans, regrette surtout que Nicolas Sarkozy, lui-même, n'ait pas réglé cette question du mariage homosexuel pendant son mandat : "Oui, je crois qu'on est passé à côté de quelque chose ! ", dit-il.
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