Les parents de Vincent Lambert réclament à nouveau le transfert de leur fils dans une unité spécialisée

Moins de 24 heures après l'arrêt des soins, la justice a ordonné leur reprise, lundi soir, après avoir été saisie par les parents de Vincent Lambert.

Viviane Lambert, la mère de Vincent Lambert, à son arrivée au CHU de Reims, le 20 mai 2019, jour de l\'arrêt des traitements sur son fils.
Viviane Lambert, la mère de Vincent Lambert, à son arrivée au CHU de Reims, le 20 mai 2019, jour de l'arrêt des traitements sur son fils. (BENOIT TESSIER / REUTERS)
Ce qu'il faut savoir

Les soins prodigués à Vincent Lambert ont repris, mardi 21 mai, au lendemain de la décision de la Cour d'appel de Paris. Mais les parents du patient réclament désormais le transfert de leur fils dans une unité spécialisée pour être "pris en charge de manière bienveillante par des spécialistes et non plus par ce CHU [de Reims] qui n'a fait de lui qu'un mort en sursis", selon la formule de l'un de leurs avocats, Jérôme Triomphe.

 Une plainte après la diffusion d'une vidéo. Après la publication sur le site de Valeurs actuelles d'images de Vincent Lambert sur son lit d'hôpital, présentées comme ayant été filmées dimanche par sa mère, l'avocat de l'épouse du patient, Rachel Lambert, a annoncé sur franceinfo qu'il déposerait plainte "contre les personnes qui ont filmé et contre celles qui ont diffusé".

 Une décision surprise. Lundi soir, la cour d'appel de Paris a ordonné le "maintien de l'alimentation et l'hydradation" de Vincent Lambert, qui avaient été interrompues par les médecins lundi matin, jusqu'à ce que le Comité international des droits des personnes handicapées de l'ONU puisse examiner le dossier sur le fond.

Réactions contrastées dans la famille. "C'est du sadisme pur", a réagi François Lambert, le neveu de Vincent Lambert, qui dit ressentir "de la colère, du dégoût, de l'écœurement." A l'opposée de la mère du patient, Viviane Lambert, qui a salué une "très grande victoire", pendant qu'un de ses avocats, Jean Paillot, fêtait ce qu'il a qualifié de "remontada".

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #LAMBERT

07h39 : "Les juges demandent une décision qui est lourde de conséquences éthiques. C'est violent."

La reprise des soins de Vincent Lambert ordonnée par la cour d'appel de Paris est "un sursis à décision qui est lourd de conséquences humaines", réagit sur franceinfo le docteur Eric Kariger.

21h28 : Bonjour @Bankhol. C'est effectivement assez complexe. La France ayant ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l'ONU, elle est tenue de ne pas favoriser des mesures irréparables comme l'arrêt des soins, a estimé hier la cour d'appel de Paris. Elle s'est ainsi appuyée sur la notion juridique de "voie de fait". En clair, pour elle, l'Etat a violé un droit fondamental, le droit à la vie. Cela justifie donc d'outrepasser la décision prise par le tribunal administratif. Je vous invite à retrouver plus d'explications dans notre article.

07h36 : Bonjour Franceinfo ! Merci pour votre travail. J'ai une question (qui a peut-être été déjà posée) : pouvez-nous nous expliquer les méandres juridiques de la décision de la Cour d’appel de Paris concernant Vincent Lambert ? Comment se fait-il que la décision prenne le pas (ou pas) sur la CEDH et le Conseil d'Etat ?

20h30 : "Le docteur Sanchez ne peut plus réellement s'occuper de Vincent Lambert."

Jean Paillot assure sur franceinfo que le médecin de Vincent Lambert "a voulu passer outre" les mesures provisoires "ordonnées par le comité de l'ONU". L'avocat assume par ailleurs le terme de "remontada" qu'il a employé hier soir.

20h05 : Le cas de Vincent Lambert, en état végétatif à la suite d'un accident de la route, nourrit le débat public sur la fin de vie depuis dix ans. Depuis 2013, date de la première décision judiciaire concernant son maintien en vie, sa famille se déchire autour de son sort.

20h02 : A 20 heures, voici un nouveau point sur l'actualité :

Theresa May propose un "nouvel accord" aux députés britanniques, incluant la possibilité d'un second référendum sur la sortie de l'Union européenne.

Après la décision surprise de la cour d'appel de Paris et la reprise des traitements de Vincent Lambert, l'audience prévue jeudi au Conseil d'Etat, pour statuer sur la demande des parents de ce patient en état végétatif depuis plus de dix ans, a été annulée.

A ce jour, 72% des candidats lycéens ont reçu une ou plusieurs propositions d'admission post-bac.

L'ancien pilote autrichien Niki Lauda, légende de la Formule 1 et rescapé d'un terrible accident, est mort à 70 ans.

19h28 : Un ami de l'école d'infirmiers de Vincent Lambert lance "un appel national aux dons pour aider son épouse", selon ses déclarations à la presse. Il précise que Rachel Lambert "n'a pas les mêmes moyens financiers que les parents de Vincent Lambert", aidés par la Fondation Lejeune à hauteur d'environ "100 000 euros" par an.

18h22 : Alors que le cas de Vincent Lambert fait débat en France, Charlotte Demettre témoigne sur France 3 du choix de son père, mort en 2017 d'une sédation longue et profonde permise par la loi Léonetti. "En choisissant la sédation, mon père nous a fait un énorme cadeau", estime cette quadragénaire nordiste.

18h00 : On fait le point à 18 heures :

Theresa May propose un "nouvel accord" aux députés britanniques, incluant la possibilité d'un second référendum sur la sortie de l'Union européenne.

Après la décision surprise de la cour d'appel de Paris et la reprise des traitements de Vincent Lambert, l'audience prévue jeudi au Conseil d'Etat, pour statuer sur la demande des parents de ce patient en état végétatif depuis plus de dix ans, a été annulée.

Le chancelier conservateur Kurz est confronté à une motion de censure après les élections européennes. On vous explique "l'affaire d'Ibiza" qui torpille l'extrême droite et le gouvernement.

L'ancien pilote autrichien Niki Lauda, légende de la Formule 1 et rescapé d'un terrible accident, est mort à 70 ans.


17h03 : La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a invité les Français à faire connaître leurs directives anticipées, c'est-à-dire leurs dernières volontés en matière de traitements médicaux lors des questions au gouvernement. "Pour que cette situation ne se reproduise pas, nous devons tous remplir nos directives anticipées", a-t-elle ajouté.

16h05 : "Quand on n’a pas l’avis formel du malade, on doit faire émerger un consensus des proches, une décision collective. En ce qui concerne Vincent Lambert, l’initiative médicale a échoué parce qu’elle n’avait pas rassemblé au départ."

Philippe Petit est père d'un patient de 30 ans en état "pauci-relationnel" (de conscience minimale).

14h03 : Voici les principales informations de ce début d'après-midi :

•Les traitements pour maintenir en vie Vincent Lambert, en état végétatif depuis dix ans, ont repris, conformément à la décision inattendue de la cour d'appel de Paris. Les parents demandent une nouvelle fois le transfert de leur fils dans un établissement spécialisé.

• L'ancien pilote autrichien de Formule 1 Niki Lauda est mort à l'âge de 70 ans. Champion du monde de sa discipline en 1975, 1977 et 1984, il restera associé au spectaculaire accident auquel il avait miraculeusement survécu en 1976, après avoir été tiré des flammes.

• Le président du Parlement autrichien a fixé au lundi 27 mai la date du vote d'une motion de censure présentée par l'opposition contre le chancelier Sebastian Kurz, affaibli par "l'Ibiza-gate".

• La famille française d'une victime du crash du Boeing d'Ethiopian Airlines a déposé plainte aux États-Unis contre le constructeur aéronautique américain, ont annoncé leurs avocats.

13h52 : "Le combat, à partir d'aujourd'hui, c'est le transfert de Vincent dans une unité spécialisée où il sera pris en charge de manière bienveillante par des spécialistes et non plus par ce CHU qui n'a fait de lui qu'un mort en sursis", a déclaré l'un des avocats des parents de Vincent Lambert, Me Jérôme Triomphe.

13h09 : L'avocat des parents de Vincent Lambert confirme que les soins ont repris, au lendemain d'une décision de la cour d'appel de Paris ordonnant qu'ils soient rétablis.

12h43 : "Est-ce que la décision va toucher l'ensemble des 1 500 personnes qui se trouvent dans cette situation [en France]. La réponse est non", affirme Jean-François Delfraissy. "On a une loi Claeys-Leonetti qui est solide, qui date d'il y a maintenant trois ans mais qui n'est pas connue et qui n'est pas appliquée", déplore-t-il.

12h39 : "Je ne pense pas qu'on puisse prononcer le mot d'euthanasie."

Sur France Inter, le président du CCNE a estimé que l'arrêt des traitements concernant Vincent Lambert entamé lundi et de nouveau stoppé, n'est pas "un arrêt des soins" mais "une modulation des soins".

12h08 : Midi ! Voici le point sur l'actualité :

"Il a juste besoin d'amour et d'eau", a déclaré la mère de Vincent Lambert devant le CHU de Reims (Marne) où est hospitalisé son fils. Elle n'a cependant pas pu le voir, étant hors des horaires de visite. Elle était accompagnée de son mari et du demi-frère de Vincent.

• L'affaire des fichiers de scientifiques, politiques et journalistes commandés par Monsanto s'étend. Deux semaines après les révélations sur le fichier concernant la France, le groupe Bayer, propriétaire de l'entreprise, annonce que six autres pays d'Europe, ainsi que les institutions européennes, étaient aussi concernés.

• En pleine campagne européenne, le président de la République a donné un entretien à plusieurs titres de la presse régionale, publié ce matin. Il y brocarde notamment le Rassemblement national et défend l'idée "d'une taxation commune du kérosène en Europe".

• Les images de son crash avaient choqué le monde entier : l'ancien pilote autrichien de Formule 1 Niki Lauda est mort hier à l'âge de 70 ans.

11h23 : "Ce que l'on voit là, c'est la faillite de la loi Claeys-Leonetti". Invité ce matin de franceinfo, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a livré son sentiment sur le cas de Vincent Lambert, dont les soins ont été interrompus avant de reprendre hier soir. "Je pense qu'aujourd'hui, la dignité c'est de permettre justement de mourir dans la dignité", a affirmé le ministre.

11h02 : "Il a juste besoin d'amour et d'eau", a déclaré la mère de Vincent Lambert, qui n'a pas encore pu voir son fils au CHU de Reims, selon une journaliste de Radio France sur place.

11h06 : Les parents et le demi-frère de Vincent Lambert sont arrivés à l'hôpital Sébastopol de Reims, au lendemain de l'annonce de la reprise des soins envers leur proche, en état végétatif depuis dix ans.

09h19 : Bonjour @anonyme et merci pour votre question. Face aux prises de décision difficiles lors des situations de fin de vie, il est en effet important de rédiger vos directives anticipées. Comme l'expliquent nos confrères d'Allodocteurs, il s'agit simplement d’un document écrit précisant jusqu’à quel point et par quels traitements vous souhaitez être maintenu(e) en vie. Un modèle de formulaire est disponible sur le site du ministère de la Santé.

09h17 : Bonjour. Savez-vous quelles sont les démarches à respecter pour indiquer nos volontés dans une telle situation ? A qui les confier ? Bonne journée.

09h58 : Voici le point sur l'actualité à neuf heures :

Au lendemain de l'annonce de la reprise des soins pour Vincent Lambert, les crispations familiales reprennent. L'avocat de Rachel Lambert annonce ce matin sur franceinfo qu'il va déposer plainte après la diffusion d'une vidéo de Vincent Lambert via le site de Valeurs actuelles hier.

• Les images de son crash avaient choqué le monde entier : l'ancien pilote autrichien de Formule 1 Niki Lauda est mort hier à l'âge de 70 ans.

• En pleine campagne européenne, le président de la République a donné un entretien à plusieurs titres de la presse régionale, publié ce matin. Il y brocarde notamment le Rassemblement national et défend l'idée "d'une taxation commune du kérosène en Europe".

09h00 : "On va profiter de ce répit judiciaire pour essayer de calmer le jeu, retrouver un peu de sérénité dans un sujet qui est complexe car il touche à l'humain".

Le président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), Jean-François Delfraissy, a appelé ce matin sur France inter à profiter du "répit judiciaire" dans l'affaire Vincent Lambert pour "calmer le jeu" et "retrouver un peu de sérénité".

08h23 : Bonjour @Guillaume et merci pour votre question. Vous soulignez toute la complexité de l'affaire : la femme de Vincent Lambert assure que son mari lui avait déjà affirmé sa volonté de ne pas être maintenu en vie s'il devait faire face à une situation de grande dépendance, mais aucun engagement écrit dans ce sens n'avait été pris. Si vous voulez mieux comprendre cette affaire, je ne peux que trop vous recommander de lire le long format publié hier par ma consoeur Anne Brigaudeau.

08h22 : En tant que tutrice légale, c'est bien à sa femme de défendre les volontés de son mari, non ? Alors, son mari avait-il exprimé des volontés et, si c'est le cas, pourquoi elles ne sont pas respectées ?Je ne comprends pas très bien qui est dans son droit, et surtout, qui respecte les droits du premier concerné. J'ai, un peu, l'impression que le principal intéressé est mis de côté...

08h02 : L'avocat de la femme de Vincent Lambert annonce à franceinfo qu'il va "engager des actions" contre des "agissements inqualifiables", après la publication d'une vidéo filmée par la mère du patient.

06h20 : "On nous refait le coup tout le temps. Il y a une jouissance de la part de ceux qui font tous ces recours. C'est du sadisme pur de la part du système médico-judiciaire", a déploré le neveu de Vincent Lambert auprès de l'AFP, quand l'avocat des parents du patient tétraplégique saluait une "remontada" après la décision ordonnant la reprise des soins.

07h47 : Les avocats des parents de Vincent Lambert doivent donc se rendre ce matin à l'hôpital Sébastopol de Reims (Marne) pour vérifier la reprise des traitements ordonnée hier par la cour d'appel de Paris.

07h46 : Commençons si vous le voulez bien avec un premier point sur l'actu :

• Les avocats des parents de Vincent Lambert sont attendus ce matin au centre hospitalier de Reims pour vérifier la reprise, au moins provisoire, des traitements de ce tétraplégique en état végétatif depuis dix ans, ordonnée hier soir, à la surprise générale, par la cour d'appel de Paris.

• Un "acteur" pour ne pas laisser "se disloquer l'Europe" : Emmanuel Macron est monté au front, à six jours des élections européennes, via un entretien à la presse régionale. Il y dénonce notamment "une connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers, dont l'objectif est le démantèlement de l'Europe".

• Rabibochage ou divorce apaisé ? Le constructeur de smartphones Huawei annonce ce matin être en discussion avec Google pour tenter de trouver une solution à la rupture de ses liens avec le géant américain de l'internet.

• Le triple champion du monde de Formule 1 autrichien Niki Lauda est mort hier à l'âge de 70 ans. Légende des circuits dans les années 1970 et 1980, il avait échappé de peu à la mort en 1976.