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Affaire Vincent Lambert : les avocats des parents saisissent le Défenseur des droits

Ils veulent ainsi contester l'annonce de l'arrêt des traitements de cet homme, en état végétatif depuis dix ans, prévu dans la semaine du 20 mai. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Viviane et Pierre Lambert, parents de Vincent Lambert, arrivent à la cour d'appel de Reims (Marne), le 9 juin 2016. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Ils répliquent. Les avocats des parents de Vincent Lambert annoncent avoir saisi, lundi 13 mai, le Défenseur des droits, après l'annonce de l'interruption des soins, à partir du 20 mai, de ce patient tétraplégique en état végétatif. En dix ans, Vincent Lambert est devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France. Car dans cette affaire, les décisions sur un arrêt des soins n'ont jamais été mises en œuvre, freinées par de multiples imbroglios et recours juridiques successifs. Mais le Défenseur des droits n'avait pas encore reçu ce recours lundi en fin de journée.

Les avocats Jean Paillot et Jérôme Triomphe attendent que le Défenseur des droits, Jacques Toubon, intervienne pour faire appliquer les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH). Ces mesures enjoignent la France de suspendre toute décision d'arrêt des soins de Vincent Lambert avant une instruction sur le fond. Sur ce point, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a rétorqué que la France répondrait à la demande du comité de l'ONU, mais qu'elle n'était pas tenue légalement de la respecter.

Les conseils de Pierre et Viviane Lambert, opposés à un arrêt des soins de leur fils, avaient annoncé dès samedi sur franceinfo leur intention d'"engager un certain nombre de recours". Selon Jérôme Triomphe, l'annonce de l'arrêt des soins de Vincent Lambert "se fait en violation délibérée des engagements internationaux de la France et du droit international". "C'est au Défenseur des droits de monter au créneau et de faire pression sur le gouvernement français pour que les mesures provisoires soient effectives", a affirmé à l'AFP son confrère Jean Paillot.

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