Affaire Vincent Lambert : il faut "légiférer" pour définir précisément "ce qu'est l'obstination déraisonnable", selon un député LREM

Le gouvernement a demandé vendredi 31 mai à la Cour de cassation de trancher si les médecins avaient le droit de suspendre les traitements de Vincent Lambert. L'homme, en état végétatif depuis dix ans, est de nouveau alimenté et hydraté après la décision de la cour d'appel de Paris, saisie par ses parents. 

"Nous proposons de légiférer à nouveau sur ces questions de fin de vie pour donner une définition plus précise de ce qu'est l'obstination déraisonnable", a réagi samedi 1er juin sur franceinfo le médecin Jean-Louis Touraine, député LREM et président du groupe d'études de l'Assemblée nationale sur la fin de vie.

Une définition à revoir 

Il estime que la multiplication des recours juridiques dans cette affaire a été générée parce que la loi ne définit pas suffisamment ce qu’est l’obstination déraisonnable. "La femme de Vincent Lambert et la grande majorité de ceux qui se sont penchés sur ce dossier, disent, nous sommes dans l'obstination déraisonnable", souligne le député. Jean-Louis Touraine rappelle que la mère de Vincent Lambert "et quelques personnes" estiment "que ce n'est pas de l'obstination déraisonnable, que l'on est face à un handicap" et veulent "prolonger la survie artificielle de cette personne".

Pour le médecin, s'il avait été dit plus tôt, "nous sommes dans l'obstination déraisonnable, nous arrêtons l'hydratation et la poursuite des traitements et des soins, tout le monde aurait été apaisé".

"Il est maintenant temps de pouvoir dire à partir de quand le prolongement devient terriblement excessif, irrationnel, pénible pour tout le monde, autant sur le plan humain que sur le plan affectif", affirme Jean-Louis Touraine.