Projet de loi sur la fin de vie : l'aide à mourir pourrait concerner "4 000 personnes par an" en France, estime Catherine Vautrin
Qui pourraient être les bénéficiaires de l'aide à mourir en France ? Au coup d'envoi des débats sur le projet de loi sur la fin de vie à l'Assemblée nationale, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a avancé, lundi 27 mai, une estimation de "4 000 personnes par an", soit moins de 1% des décès.
Les patients concernés seraient "majoritairement atteints de cancers ou de fibroses pulmonaires en phase terminale" et "de maladies neurodégénératives graves en phase très avancée qui peuvent entraîner une paralysie des muscles impliquant la motricité ou la déglutition", a-t-elle ajouté.
"Nous parlons de situations inscrites dans un périmètre précis", a défendu la ministre à la tribune de l'Assemblée nationale. Le gouvernement souhaite que l'aide à mourir soit "ouverte uniquement" aux personnes majeures "atteintes d'affections graves et incurables avec pronostic vital engagé à court ou moyen terme, souffrant de douleurs insupportables et réfractaires aux traitements" et "qui en expriment la demande de manière libre et éclairée", a-t-elle souligné.
La ministre a réclamé un retour à la version initiale du projet de loi, après que les députés ont supprimé en commission la notion de "pronostic vital engagé à court ou moyen terme", lui préférant celle d'affection "en phase avancée ou terminale".
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