Fin de vie : Emmanuel Macron tiraillé sur la méthode, le Grand Orient de France enthousiaste à l'idée d'un texte de loi
Emmanuel Macron va-t-il opter pour un projet de loi ou plutôt interroger les Français, avec un référendum pour trancher sur la question de la fin de vie ? Son entourage est bien en peine pour répondre à cette question. Le président de la République s'est montré insondable, mardi soir encore, lors d’un dîner avec des cadres de sa majorité à l’Elysée. Peut-être osera-t-il lever le voile sur ses intentions mercredi 8 novembre, lors d'un déplacement et d'un discours à l’occasion du 250e anniversaire du Grand Orient de France, la première obédience maçonnique. Mais Emmanuel Macron semble bel et bien marcher sur des œufs.
"Le président veut éviter les crispations"
Pour bien souligner qu’Emmanuel Macron n’a rien décidé, l'Élysée cite de grands auteurs, comme le philosophe Nietzsche : "Les convictions sont une prison". Car le président est tiraillé. Volontairement muet lors de la visite du pape fin septembre à Marseille, il a redistribué les cartes dimanche, en remettant sur la table, dans sa lettre aux chefs des partis politiques, son idée d’élargir les champs du référendum à des questions comme la fin de vie.
C'est suffisant pour inquiéter les partisans de la loi, censée être présentée en décembre. "Le président veut éviter les crispations", se défend l’Élysée, où personne n’a oublié le tollé suscité chez les francs-maçons par le fameux discours aux Bernardins en 2018. Emmanuel Macron y avait fait étalage de sa volonté de "réparer" le lien entre l’Église et l’État. "Malentendu dissipé", jure un proche. En tout cas, l’idée d’un texte sur la fin de vie suscite l’enthousiasme du Grand Orient de France, qui salue une "avancée humaniste".
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