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Reportage Débat sur l’euthanasie : plongée dans une unité de soins palliatifs

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Débat sur l’euthanasie : plongée dans une unité de soins palliatifs
Débat sur l’euthanasie : plongée dans une unité de soins palliatifs Débat sur l’euthanasie : plongée dans une unité de soins palliatifs (France 2)
Article rédigé par France 2 - M.Subra-Gomez, E.Delevoye, J.Chouquet
France Télévisions

Les députés examineront, jeudi, un texte pour autoriser l’euthanasie pour ceux qui souffrent d’une maladie incurable. Les équipes de France Télévisions se sont rendues dans une unité de soins palliatifs, et ont recueilli les témoignages de patients en fin de vie et des médecins qui les accompagnent. 

En France, 160 services de soins palliatifs accompagnent les personnes condamnées à mourir. Chaque semaine, le chef du service de soins palliatifs de l’Institut Curie, à Paris, réunit une équipe médicale spécialisée pour discuter de l’état de patients en fin de vie. Ce jour-là, l’équipe a décidé d’arrêter les traitements d’un homme de 72 ans atteint d’un cancer. Le patient a remis un document aux médecins sur la façon dont il envisage la fin de sa vie. "C’est la personne malade qui fixe le curseur de ce qui est pour lui acceptable ou pas, nous devons en tenir compte, bien sûr, c’est éclairé, on prend le temps d’en discuter. Là, il nous explique qu’il ne veut pas aller en réanimation en cas d’aggravation", explique le docteur Alexis Burnod.

Une sédation profonde et continue déjà possible

Hélène Greiner fréquente l’unité de soins palliatifs depuis six mois : les œdèmes causés par son cancer la font souffrir. Elle vit toujours chez elle, mais n’ignore pas ce qui l’attend. "Je préfère être chez moi avec mes chiens, mon mari, et mes enfants, jusqu’à ce que ça ne soit plus possible. Après, le choix de dire stop, si c’est d'une trop grande souffrance, je comprends", explique-t-elle. Face à des douleurs trop importantes, quelques rares patients réclament une sédation profonde et continue jusqu’au décès, c’est la disposition prévue par la loi Léonetti. "Ce qui est important, c’est de toujours être sûr que ce que nous faisons est de l’ordre du soin, parce que c’est notre métier", ajoute le chef du service.

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