Connaître la date de sa mort est-il une bonne idée ?
L’université de Stanford a mis en place un algorithme permettant de déterminer la fin de vie de l’homme. Mais cela s’applique seulement à un certain nombre de personnes pour le moment.
Connaître la date de sa mort nous gâcherait-il la vie ? L’Université de Stanford aux États-Unis a mis en place un algorithme pour connaitre le moment précis de la mort de certaines personnes. Mais ce nouvel outil mis au point s’applique dans certains cas précis. "L’hôpital de Stanford a cherché à déterminer le bon moment pour basculer des personnes en fin de vie vers des soins palliatifs", précise l’invité du Soir 3, Martin Legros, rédacteur en chef de "Philosophie Magazine". "Pour cela, un ordinateur a intégré des données de patients et a réussi à prédire de manière très précise la date de leur mort à 3, 6 ou 12 mois.", précise-t-il.
Bon pour l’homme ?
Mais pour les gens, est-il bon de le savoir ? "Tous les philosophes se sont accordés pour dire que la mort avait deux caractéristiques principales : nous savons que nous allons mourir. Mais surtout, la mort est indéterminée". Alors le savoir à l’avance bouleverserait-il notre existence ? "Cela introduirait une inégalité fondamentale entre ceux promis à une vie longue et ceux qui se savent condamnés. Mais au-delà de ça, cela bouleverserait la condition humaine en tant que telle. L’homme est un mortel (…) il rumine la mort toute sa vie (…) Méditer sa mort, cela veut dire anticiper son existence, mesurer le sens de son existence comme quelque chose qui nous appartient. Si cela date de la mort est enregistrée dans un ordinateur, notre existence en tant que telle ne nous appartient plus", explique Martin Legros.
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