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Euthanasie : la comédienne Maïa Simon est allée mourir en Suisse

Maïa Simon, 67 ans, souffrait d’un cancer en phase terminale. Elle est allée à Zurich, entourée de ses amis, pour ingérer une potion létale prescrite par un médecin.
Article rédigé par franceinfo
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L’affaire relance le débat sur la fin de vie.
Le suicide médicalement assisté de Maïa Simon a été annoncé par l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD). L’actrice est morte hier à 11 heures 30, entourée de quatre de ses amis, à Zurich, où elle était arrivée deux jours plus tôt. Elle a absorbé elle-même le médicament, du penthotal, qui lui avait été prescrit par un médecin.
Maïa Simon a choisi de « vivre sa fin de vie selon sa propre acception de la dignité après avoir enregistré une interview où elle explique sa décision de recourir à l'aide au suicide », a expliqué à l’AFP Jean-Luc Romero, le président de l’ADMD.
En Suisse, cette pratique est légale lorsqu'il s'agit d'assistance passive et après que la personne a certifié son accord.
La comédienne, qui avait exprimé de façon « sereine et réitérée sa volonté de mourir car elle souffrait beaucoup », a poursuivi Jean-Luc Romero, avait adhéré en octobre 2006 à l'ADMD.

L'association milite pour la légalisation de l'euthanasie active « dans des conditions très précises, pour des personnes qui sont à un stade avancé d'une maladie incurable, ou dans un état de dépendance incompatible avec leur dignité » précise Jean-Luc Romero. « Comme nous le faisons en pareil cas, nous avons fait passer Maïa Simon devant notre commission médicale, puis nous l'avons mise en contact avec l'association suisse Dignitas, qui est présidée par un médecin et assiste les personnes ayant pris une telle décision ».

Maïa Simon avait débuté au théâtre, jouant sous la direction de Maurice Béjart, Jean-Louis Barrault ou Jorge Lavelli à la fin des années 60, avant d'apparaître dans de nombreux téléfilms et feuilletons (« La famille Boussardel », « Thierry la Fronde », « Commissaire Moulin »...).
_ Au cinéma elle avait notamment joué aux côtés de Jean Rochefort et Claude Brasseur sous la direction d'Yves Robert, dans la comédie « Nous irons tous au paradis ».

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