Eurostar : une reprise limitée du trafic espérée pour mardi

Le directeur d'exploitation d'Eurostar, Nicolas Petrovic, l'a susurré plus que promis. Le trafic d'Eurostar devrait reprendre de façon limitée ce mardi, du moins si les derniers tests sur les voies pratiqués cet après-midi sont concluants. Deux trains de passagers sur trois pourraient donc circuler entre la France et la Grande-Bretagne. Cela signifie une capacité de 26.000 places, pour 40.000 personnes qui auraient dû voyager depuis vendredi. Les réservations dans les navettes (shuttle), qui transportent des camions et des voitures, ont été suspendues côté britannique, mais pas côté français.
_ Nicolas Petrovic a ajouté qu'il espérait une reprise normale du trafic après Noël.

Cet espoir modeste s'exprime alors que le président de la SNCF, Guillaume Pépy, également président d'Eurostar, enchaîne une série de “remontage de bretelles”. Il a été “reçu”, selon l'expression officielle, par Nicolas Sarkozy ce midi. Le président de la République a justement demandé une “reprise effective du trafic” dès demain. Il a réclamé des mesures pour éviter que ces incidents “inacceptables pour les voyageurs” se reproduisent, et souhaité la mise en place immédiate d'un dispositif d'information des voyageurs. Le chef de l'Etat a aussi demandé une réunion de la commission franco-britannique compétente.
_ Après la présidence, Guillaume Pépy enquille avec le ministère des Transports, sous la houlette de Jean-Louis Borloo, où cette fois, il est “convoqué”.

170 EUROS DE DEDOMMAGEMENT

Sur la cause des blocages qui ont semé la pagaille, Nicolas Petrovic a de nouveau expliqué que les incidents étaient dus à des circonstances météorologiques “exceptionnelles” . Il a évoqué une “tempête de neige très sèche, de la poudreuse qu'on ne trouve jamais (...)dans le Calaisis”. “Il y a eu beaucoup d'infiltrations de neige dans les motrices” du train, a-t-il déclaré. “Ceci, couplé avec des températures très basses à l'entrée du tunnel et des températures très chaudes à l'intérieur du tunnel, a fait que cette neige a fondu rapidement et il y a eu un phénomène de condensation. On a perdu les commandes électriques du train”.

Les passagers seront remboursés et dédommagés, à hauteur de 170 euros pour ceux qui n'ont pas pu voyager du vendredi au lundi. Deux commissions d'enquêtes ont été mises en place. L'une, indépendante, par Eurostar, l'autre officielle franco-britannique, chapeautée par les ministères.