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Île-de-France : les lycéens très exposés aux perturbateurs endocriniens

La région Île-de-France et le Réseau Environnement Santé ont réalisé une étude sur 489 élèves de 30 lycées franciliens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des élèves ans les couloirs du lycée Victor-Duruy à Paris le 4 septembre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Les lycéens d'Île-de-France sont très exposés aux perturbateurs endocriniens, selon une étude menée par la région Île-de-France et le Réseau Environnement Santé que s'est procurée France Inter. Pour évaluer l'exposition à ces polluants, la région et l'association ont mené cette année une expérience scientifique auprès de 30 lycées franciliens. Pendant 7 jours, 489 élèves ont porté à leur poignet un bracelet en silicone afin d'évaluer leur exposition à 9 perturbateurs endocriniens. Les résultats de cette expérience sont "sans appel" de l'aveu même de la région. Sur les 9 polluants testés, 8 ont été "retrouvés sur les bracelets de tous les volontaires".

L'étude met en avant les disparités entre les élèves. Ainsi, "le taux d'exposition maximum relevé dans le panel est 250 fois plus élevé que le taux d'exposition minimum enregistré sur l'un des participants". Cela signifie donc que l'écart entre l'élève le plus exposé et l'élève le moins exposé est abyssal. Les différences sont aussi importantes d'un établissement à l'autre. Le taux d'exposition aux perturbateurs endocriniens est quatre fois plus important pour les lycéens de Seine-Saint-Denis que pour ceux de Paris.

Des conséquences sur la santé "de façon très immédiate"

Le président du Réseau Environnement Santé, André Cicolella, explique qu'il est "important de comprendre qu'on n'est pas sur une problématique avec des résultats dans 30 ou 50 ans, mais de façon très immédiate". Face à ce constat, et pour aider les élèves à réduire ces polluants dans leur environnement, des conseils pratiques leur ont été donnés, "comme aérer, aspirer, mieux choisir ses produits alimentaires, cosmétiques, entretiens". En réduisant cette exposition, "les troubles du langage, les maladies infantiles, déjà perçus comme des problèmes assez importants, peuvent régresser assez rapidement", affirme André Cicolella.

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