Elles défilent à Paris contre la violence faites aux femmes
Plusieurs milliers de militantes féministes ont notamment réclamé l'allongement du délai de prescription pour les agressions sexuelles.
Tristane Banon, Clémentine Autain et Eva Joly côte à côte. La jeune écrivaine, la militante féministe et la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle ont défilé avec plusieurs autres milliers de femmes samedi 5 novembre à Paris pour dénoncer les violences infligées aux femmes.
Dans le cortège qui s'est ébranlé vers 15h de la place de la Bastille en direction de l'Hôtel de Matignon, des hommes également : Jean-Luc Mélenchon, président du Front de gauche, et Benoît Hamon, porte-parole du parti socialiste. Tous ont répondu l'appel du Collectif national pour le droit des femmes, qui regroupe associations féministes, syndicats et partis politiques de gauche (NPA, EELV, PS, PCF, FG).
"Une parole sexiste décomplexée"
Suzy Rojtman, cofondatrice du Collectif, a rappelé le contexte des affaires Strauss-Kahn ou Tron, qui ont "un peu libéré la parole des femmes" mais à l'occasion desquelles "on a aussi vu se déchaîner une parole sexiste décomplexée". Tristane Banon, qui a accusé Dominique Strauss-Khan de tentative de viol, a plaidé pour l'adoption "à l'unanimité" de la proposition de loi de Marie-George Buffet portant à 10 ans la prescription dans les affaires d'agression sexuelle. "Dix ans c'est un minimum. Et pourquoi pas l'imprescriptibilité, cela existe au Canada", a-t-elle lancé.
Députée du Front de gauche, Martine Billard a quant à elle insisté sur la nécessité de donner "des moyens aux tribunaux et aux commissariats" pour pouvoir appliquer réellement la loi de 2010 sur les violences faites aux femmes.
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