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Electrolux annonce des bénéfices en hausse mais veut fermer son usine des Ardennes

Le fabricant suédois d'électroménager annonce lundi qu'il souhaite fermer son usine de lave-linge de Revin, dans les Ardennes, en annonçant simultanément une hausse de son bénéfice net au troisième trimestre. 419 emplois sont menacés.
Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Céline Souhami Maxppp)

"La demande d'électroménager dans certains des marchés
mûrs d'Electrolux a continué à baisser au troisième trimestre par rapport à
l'année précédente, tandis que celle sur les marchés émergents a continué à
croître
.", explique le propriétaire de, notamment, Frigidaire et Arthur
Martin. 

Si les analystes tablaient sur un bénéfice d'environ 900
millions d'euros, ce dernier a grimpé de 19% à 983 millions de couronnes
(115
millions d'euros). Le groupe aurait pourtant constaté une "demande faible sur les marchés traditionnels en Europe ", où son chiffre d'affaires
recule.

Réindustrialiser le site par des "solutions externes "

C'est cette faiblesse relative qui l'amène à envisager une nouvelle fois la
fermeture de son usine de lave-linge à Revin : "Une consultation
débutera avec les représentants du personnel concernant l'arrêt de la
production des lave-linge à chargement par le dessus dans l'usine de Revin
(France) et pour chercher des solutions externes afin de réindustrialiser le
site
", explique Electrolux.

419 emplois menacés

L'usine de Revin emploie 419 salariés, dont le sort est suspendu à cette reprise potentielle : "Le groupe va consacrer les deux ans à venir à la recherche d'un repreneur présentant un projet industriel pérenne pour le site. Durant cette période, Electrolux ne procédera à aucun départ contraint de salariés lié à ce projet ", explique à cet égard Electrolux France.

Pour
Lyson Fagis, élu CFDT au comité d'entreprise, la décision d'Electrolux n'est ni
plus ni moins qu'une délocalisation, et n'entend pas se résigner à attendre un
hypothétique repreneur. Mercredi, à 14h, lui et les autres salariés iront
manifester devant  le siège de la branche française du groupe à Senlis.

En
2010, l'usine avait déjà été touchée par l'annonce d'une délocalisation de la
production de Faure, la gamme d'entrée de gamme du fabricant, vers un site
polonais du groupe. Les syndicats avaient alors estimé que cette décision
ferait courir le risque d'une fermeture d'usine sous quelques années.

Deux ans pour trouver une solution "pérenne "

Electrolux, de son côté, rappelle qu'il a fermé douze usines dans le monde
depuis 2007, et que  "grâce à ces mesures ", "plus de 60%
de l'électroménager du groupe est actuellement fabriqué dans des régions à bas
coût qui sont proches des marchés à croissance rapide
".

Pour le président d'Electrolux France, Guillaume de Noinville, "Il s'agit véritablement pour le groupe de mettre à profit les deux années qui sont devant nous, parce que ça nous semble être un délai tout à fait sérieux et nécessaire pour la recherche d'une solution industrielle qui soit sérieuse, pérenne et qui permette de conserver un maximum d'emplois et de protéger les emplois sur le site "

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