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Xavier Darcos à l’épreuve de son grand oral de rentrée

Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos présentera ce matin à 11h les grandes lignes de la rentrée scolaire 2008. Alors que les syndicats ont déjà prévu une journée d’action nationale mi-septembre, le ministre veut jouer l’apaisement.
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Education veut visiblement apaiser les tensions à quelques jours de la rentrée. Alors que les syndicats ont déjà annoncé qu'ils allaient se mobiliser le jeudi 11 septembre contre les suppressions de postes, Xavier Darcos a annoncé hier qu'il allait verser une prime de 1.500 euros aux jeunes enseignants qui entrent dans le métier. Cette prime, qui selon le ministère concernera près de 25.000 jeunes enseignants du premier et du second degré, "sera une première étape puisque la réforme du recrutement permettra d'améliorer encore plus substantiellement les salaires des jeunes enseignants", a précisé M. Darcos

Les syndicats attendent plus qu'un "petit coup de pouce"

Si le Snes-FSU (majoritaire dans le second degré) y voit là une bonne nouvelle, il n’est pas comblé pour autant. Qualifiant les mesures prises jusqu’ici de "mesurettes", Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du syndicat majoritaire dans le second degré, a insisté hier, lors de la conférence de presse de rentrée du Snes, sur la nécessité d’un "plan de revalorisation globale du métier", qui comprenne "la rémunération, les conditions et le temps de travail".

Elle a également rappelé au gouvernement sa promesse d’un "juste retour des économies dégagées par la suppression des postes en 2008, qui s'élèvent à 106 millions d'euros pour le second degré", a-t-elle affirmé. Ors, les mesures de revalorisation annoncées jusqu'ici comptant pour 40 millions d'euros, d'où un manque d'encore "60 millions d'euros", note le syndicat.

Le Snes a par ailleurs réitéré son opposition aux heures supplémentaires. Quant aux milliers de suppressions de postes annoncés pour la rentrée, il a estimé qu’elles allaient "fragiliser un certain nombre de dispositifs d'aides" auprès des élèves et desservir les enseignants, dont 10% sont d’ores et déjà concernés par le dispositif de "postes partagés" (le fait qu'un professeur ait un emploi du temps sur deux, voire trois établissements).

Cécile Mimaut, avec agences

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