: Vidéo Rentrée avancée pour les élèves en difficulté : un risque "d'apparenter cela à une sanction", alertent des chefs d'établissements
Alors qu'Emmanuel Macron veut une rentrée dès le 20 août pour les élèves en difficulté, il y a le risque "d'apparenter cela à une sanction", réagit jeudi 24 août sur franceinfo Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN). Il s'interroge également sur les moyens humains alloués à cette proposition.
"Nous avons déjà un dispositif qui existe depuis une vingtaine d'années, qui s'appelle 'école ouverte, vacances apprenantes'", explique Bruno Bobkiewicz, "qui prend en charge des élèves en amont de la rentrée, soit pour du scolaire, soit pour des activités culturelles ou artistiques". Un dispositif qui n'est "pas généralisé" et sur la base "du volontariat des élèves".
Les épreuves anticipées du bac, "un échec"
Au delà du "signal envoyé" aux élèves en difficulté, cette proposition pose aussi la question du personnel, selon Bruno Bobkiewicz : "Si le président souhaite généraliser ce dispositif, il va falloir trouver des ressources". À l'approche de la rentrée justement, il estime que "l'on saura dans une dizaine de jours" s'il manquera des professeurs ou pas. "Nous avons quelques inquiétudes, puisque depuis plusieurs années, il en manque le jour de la rentrée."
Le secrétaire général du SNPDEN est en revanche d'accord avec la volonté du président de repousser les épreuves anticipées du baccalauréat, qui ont démarré pour la première fois cette année en mars. "C'est un échec", reconnaît Bruno Bobkiewicz, "nous avons perdu le troisième trimestre".
D'une façon plus générale, Bruno Bobkiewicz dénonce le "mode de communication insatisfaisant" du gouvernement : "Nous avons des annonces faites sur des médias, qui parfois font l'objet d'un manque total de concertation. Nous sommes en difficulté sur ces propositions parce qu'il y a un décalage entre l'annonce et notre capacité réelle à la mettre en place".
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