Vers un service minimum à l’école ?

En octobre déjà le ministre du Travail, Xavier Bertrand jugeait "indispensable" que les enfants puissent être accueillis à l'école, en cas de grève. C’était au lendemain du début de l'examen au Sénat du projet de loi "sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres de voyageurs", promesse électorale de Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l'Education Nationale veut instaurer un service minimum dans les écoles primaires en cas de grève des enseignants. Et le principe irrite les syndicats : Xavier Darcos a l'intention d'aider pour cela les mairies qui le souhaitent en leur transférant l'argent des jours de grève impayés.

Pour le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, puisque des dispositions existent déjà (voir encadré) dans les lycées, collèges et écoles pour accueillir les élèves ou prévenir les parents en cas de grève, il s'agit dans l'esprit du gouvernement de mettre en place des "cours minimum". "Cela n'aurait pas de sens si ce n'est une réduction des possibilités d'exercer le droit de grève", dit-il.

Parmi les autres mesures également annoncées ce matin par Xavier Darcos : davantage de répression pour les élèves délinquants. Le ministre de l'Education veut s'associer avec la ministre de la Justice Rachida Dati pour s'occuper de la délinquance à l'école.

Caroline Caldier avec agences