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Une pétition pour supprimer la Sécu étudiante

Deux mutuelles, la LMDE et EmeVia, un réseau de 11 mutuelles régionales, traitent les remboursements des 1,7 millions d'étudiants en France. Un système "complexe pour les étudiants, inefficace dans sa gestion et coûteux pour la société", dénoncent l'UFC Que Choisir et la Fage, 2e organisation étudiante, qui ont lancé une pétition en ligne pour faire pression sur le gouvernement.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Très chère Sécu... Et plus encore quand on parle de la Sécurité sociale étudiante. C'est le constat que font conjointement l'UFC Que Choisir et la Fage, qui lancent une pétition pour la supprimer. Tout simplement.

En fait, ce que réclament l'association de consommateurs et l'organisation étudiante, c'est une refondation de la Sécu. La fin de la délégation de service public, pour faire des économies et simplifier la vie des étudiants.

Successivement, une mission sénatoriale en 2012, puis un rapport de la Cour des comptes en 2013, avaient pointé du doigt le coût exorbitant des structures - elles sont deux à se partager les 1,7 million d'étudiants en France : LMDE et le réseau EmeVia, qui regroupe 11 mutuelles régionales. Trop petites pour bénéficier d'économies d'échelles, ces mutuelles bénéficient de 93 millions d'euros d'aides de l'Etat.
L'UFC Que Choisir - déjà elle - avait dénoncé en 2012 l'opacité du système, les lenteurs du système, les difficultés à contacter quelqu'un, le coût de fonctionnement.

Les étudiants intégrés au régime général

Il y a bien la solution, proposée par certains, de ne garder qu'une seule mutuelle. La LMDE y est favorable, parce que majoritaire ; EmeVia y est farouchement opposé parce qu'il risquerait de disparaître.

Le plus simple, donc, disent l'UFC Que Choisir et la Fage, serait d'intégrer les étudiants au sein du régime général de la Sécu, et de créer une commission adhoc au sein de la Caisse nationale d'assurance maladie.

Un tissu de "contrevérités ", a réagi le président d'EmeVia, Ahmed Hegazy, pour qui "le problème, c'est qu'un des deux opérateurs dysfonctionne complèrement" . Pas lui, évidemment... La présidente de la LMDE, Vanessa Favaro, reconnaît "des choses à revoir ", et est favorable, du haut de ses 900.000 adhérents, à une struture unique.

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