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Alpes-Maritimes : une enfant de 10 ans convoquée à la gendarmerie pour des propos sur le terrorisme

"Je suis d'accord avec les terroristes d'avoir tué les journalistes, car ils se sont moqués de notre religion", a écrit l'élève à la fin d'une rédaction, raconte "Nice Matin".

Article rédigé par franceinfo
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Une enfant de 10 ans, scolarisée à Valbonne (Alpes-Maritimes), a été entendue par la gendamerie après des propos sur le terrorisme, rapporte "Nice Matin", le 3 février 2015. (ARNAUD SPANI / HEMIS.FR / AFP)

C'est une phrase, écrite à la fin d'un devoir en classe, qui a conduit l'élève à la gendarmerie. Une fillette de 10 ans a été convoquée en janvier, "en compagnie de ses parents et d'un pédopsychiatre", à la brigade de Valbonne (Alpes-Maritimes), après des propos sur le terrorisme, révèle Nice Matin, mardi 3 février.

"On a essayé de comprendre pourquoi elle a écrit tout ça"

"Je suis d'accord avec les terroristes d'avoir tué les journalistes, car ils se sont moqués de notre religion", a écrit l'élève, scolarisée dans une école primaire de la ville, après l'attentat contre Charlie Hebdo. "Tout le monde est sur le qui-vive, commente Georges Gutierrez, le procureur de la République de Grasse. Elle peut reproduire un discours entendu chez elle. On a essayé de comprendre pourquoi elle a écrit tout ça..."

Le magistrat précise que la directrice de l'établissement a prévenu ses supérieurs et que c'est une employée municipale qui a alerté les gendarmes "en son nom propre", déclenchant la convocation de l'enfant. "Je ne suis pas persuadé que la réaction du personnel communal a été des plus heureuses", réagit le maire de la commune, Marc Daunis.

"Un non-événement"

Face aux enquêteurs, la fillette n'a pas su expliquer l'origine de son message, précise Nice Matin. L'incident a été ensuite traité "de manière pédagogique", précise le rectorat, qui assure que "l'élève a compris". De son côté, le procureur conclut à "un non-événement" : "Ce n'est pas une famille à problèmes. Nous n'avons rien vu d'anormal." L'enquête est désormais close.

Fin janvier, un élève de CE2 avait lui aussi été entendu par la police à Nice (Alpes-Maritimes), pour "apologie d'acte de terrorisme", après des propos tenus au sein de son école après l'attaque contre Charlie Hebdo.

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