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Un rapport parlementaire recommande une réforme de l'éducation prioritaire

L'éducation prioritaire concerne aujourd'hui 1,7 million d'élèves en écoles et collèges. Ce rapport d'information préconise notamment d'y inclure l'enseignement privé, de dédoubler certaines classes en maternelles ou encore de revoir la carte scolaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un rapport parlementaire publié ce mercredi 12 juillet recommande une réforme de l'éducation prioritaire. (ANTOINE BOUREAU / HANS LUCAS)

Un rapport parlementaire publié ce mercredi, et qu'a pu consulter franceinfo, recommande une réforme du périmètre de l'éducation prioritaire, pour y inclure l'enseignement privé. Aujourd'hui, 1,7 million d'écoliers et collégiens sont concernés par l'éducation prioritaire, ce qui représente un cinquième des effectifs. Ce rapport d'information de la mission chargée de dresser un panorama et un bilan de l'éducation prioritaire contient au total 52 recommandations. 

Les députés affirment que le dédoublement des classes en éducation prioritaire produit des "effets bénéfiques" sur la réussite des élèves. "Grâce à un encadrement renforcé, et des conditions d'apprentissage optimale pour les élèves, le dédoublement des classes facilite le travail de l'enseignant qui peut plus facilement et plus rapidement identifier les éventuelles difficultés rencontrées par les élèves et les moyens d'y remédier en adaptant sa pédagogie aux besoins des enfants, qu'ils aient des difficultés ou non", analyse le rapport. 

Dédoubler les classes en petites et moyennes sections

Cette mesure, initiée en 2017, est aujourd'hui appliquée en grande section de maternelle, au CP et en CE1. Les élus recommandent donc d'étendre ce dédoublement des classes aux petites et moyennes sections. Le document préconise de réduire les temps en petits groupes uniquement à l'enseignement des savoirs fondamentaux et et de garder en classe entière les cours d'éducation physique et sportive, de musique ou d'arts plastiques. Cela permettrait de dégager des moyens pour dédoubler les autres classes. Les élus regrettent toutefois que "la mise en place du dédoublement des classes" se soit faite pour l'instant "de manière inégale sur le territoire" et considèrent qu'il faut que "les bâtiments scolaires disposent de l'espace suffisant pour les accueillir". 

Pour réduire les inégalités d'apprentissage, Agnès Carel, rapporteure de cette mission et députée Horizons de Seine-Maritime, plaide pour la scolarisation des enfants dès l'âge de 2 ans dans les réseaux d'éducation prioritaire ainsi que pour les enfants allophone, pour qui le français n'est pas la langue maternelle. 

Revoir la carte scolaire ?

Les parlementaires souhaitent également recentrer les moyens sur les actuels réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP+) et instaurer pour tous les autres une allocation progressive des moyens. Le rapport met en avant la nécessité que ces budgets soient répartis en fonction des caractéristiques sociales des établissements, mais aussi de la situation géographique, afin de reconnaître notamment les besoins spécifiques des écoles et des collèges ruraux. Les élus recommandent aussi de "revoir la carte scolaire à la lumière d'indicateurs sociaux, dans l'objectif de renforcer la mixité scolaire et sociale".

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