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Un enseignant sur deux s'assure contre les risques de violences liés au métier

L'information fait la une du "Parisien" lundi 12 octobre.

Article rédigé par franceinfo
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Un professeur des écoles fait cours devant sa classe le jour de la rentrée, le 1er septembre 2015, à Roncq, dans le Nord. (CITIZENSIDE/THIERRY THOREL / AFP)

Assurance tous risques ? Selon Le Parisien, lundi 12 octobre, un enseignant sur deux contracte désormais une assistance juridique spécifique pour faire face aux menaces ou aux éventuelles accusations de maltraitance.

Le journal affirme que "461 000 profs" ont souscrit une assurance "offre métiers de l'éducation" proposée par la Maif et l'Autonome de solidarité laïque (ASL). Le nombre de contrats aurait augmenté de 2,7% en France entre 2011 et 2014. Il aurait même progressé de 18,2% en Seine-Saint-Denis, "territoire avec de nombreux jeunes enseignants et des situations compliquées", selon la Maif.

Un tiers des contentieux porte sur des insultes envers le professeur

Quels sont les principaux contentieux dont est saisi l'assureur ? "Sur plus de 9 000 dossiers gérés chaque année par la Maif et les ASL, 36% concernent des 'insultes ou menaces' d'un élève ou d'un parent envers son prof et 32% des diffamations", précise Le Parisien. 

L'assurance proposée, à moins de 40 euros par an, offre un accompagnement juridique en cas d'incident, un soutien psychologique et moral et une protection des dommages corporels.

Une montée des agressions venant des parents d'élèves

Dans le même journal, le spécialiste de la violence à l'école Georges Fotinos assure qu'il y a "une montée réelle des agressions émanant des parents d'élèves". Cet ancien inspecteur de l'Education nationale s'appuie sur une étude qu'il a réalisée en 2014. Selon lui, "un directeur d'école sur quatre a été menacé au moins une fois dans l'année, un sur quatre encore a été insulté et quatre sur dix ont été harcelés par des parents". 

L'étude avait fait polémique à l'époque, rappelle Libération. Le journal s'était penché sur les chiffres et émettait des doutes "sur l'interprétation des résultats et sur sa validité scientifique". En se penchant sur le document, Libé indiquait que "31,3% des directeurs interrogés disent avoir été harcelés une fois ou deux dans l'année par des parents et 7,3% trois fois et plus, tandis que 61,4% répondent ne l'avoir jamais été". Avant de conclure : "Enfin, seul 0,1% – heureusement – dit avoir reçu des coups. On est loin de l’image apocalyptique renvoyée par certains."

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