Un enfant maltraité à la récré : l'Etat condamné
Les faits ont duré trois ans et pris fin en 2008. Louis était devenu le souffre-douleur de quatre autres enfants, pâtissant notamment d'un jeu particulièrement violent. Celui-ci consistait à former une barrière humaine entre deux arbres. Chaque enfant devait alors la traverser en force, sans se faire attraper. En cas d'échec, la victime était frappée.
"C'est un jeu de virilité au sens violent du terme, car celui qui ne
passe pas est mis au ban, on lui tape dessus car ce n'est pas un homme", a argué Me Christophe Grau du barreau de Perpignan, l'un des avocats de la famille.
Le jeune garçon avait été perturbé au point de voir ses résultats scolaires décliner. Les parents l'avaient donc changé d'école, mais sans vouloir en rester là. Ils ont donc porté plainte à la gendarmerie, plainte classée sans suite. Ils ont alors assigné l'État au civil.
Le jugement qui date du 9 février, mais n'est rendu public qu'aujourd'hui, a donc retenu à l'encontre de la directrice de l'établissement "un défaut de surveillance et de précaution de nature à engager sa responsabilité". Et l'État, son employeur, a été condamné à verser 3.000 euros de dommages-intérêts pour le préjudice physique et psychologique de la victime, et 800 euros au titre des frais de justice. Il dispose d'un mois pour interjeter un éventuel appel.
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