Le carnet de correspondance numérique sera testé à la rentrée
Ce fichier enregistrera absences, retards, punitions et sanctions de l'élève pendant toute l'année scolaire.
Dématérialisation, j'écris ton nom... Le gouvernement a publié, jeudi 16 juillet, un arrêté créant le carnet de correspondance numérique pour les élèves de la 6e à la terminale. En jargon administratif : "Un traitement automatisé de données à caractère personnel ayant pour objet de permettre aux élèves et à leurs responsables légaux d'être informés des événements de vie scolaire."
Avant d'étendre ce carnet numérique, le ministère le testera à partir de septembre dans cinq académies. Francetv info fait le tour de ce nouveau dispositif en trois questions.
Qu'y aura-t-il dans ce carnet de correspondance numérique ?
Absences, retards, punitions et sanctions seront consignés dans un fichier électronique portant le nom et le prénom de l'élève concerné. "Y auront accès,détaille Le Monde, l’ensemble de ses enseignants, le chef d’établissement, les assistants d’éducation ainsi que le 'personnel habilité'."
"Le 'curriculum vitae' des dérapages des élèves sera donc clairement consigné et partagé sur internet. Les parents ne pourront plus ignorer l’historique de leur rejeton", explique encore le quotidien.
Servira-t-il à alerter les parents ?
Attention, précise la Commission nationale de l’informatique et des libertés, ce téléservice sert d'historique et non d'alerte. Il ne se substitue pas aux systèmes usuels de première alerte des absences : courriers postaux, courriels, SMS ou appels téléphoniques... Et il ne mentionnera une sanction disciplinaire qu'une fois celle-ci menée à son terme.
Les informations seront-elles suffisamment protégées ?
L'arrêté spécifie que "les données sont conservées pendant la durée de l'année scolaire". Ces informations, qui peuvent être sensibles (les infractions, par exemple), seront-elles détruites ensuite ? Oui, assure la Cnil, "elles seront définitivement supprimées du téléservice" à la fin de l'année scolaire. Seront-elles suffisamment protégées ? Enseignants et personnel "habilité" – une notion floue – devront taper un mot de passe pour y accéder. On verra à l'usage si le système est fiable.
Si la Cnil ne s'est pas opposée au projet, elle a néanmoins demandé à être informée des "évolutions" que cette expérimentation pourrait impliquer. Enfin, pour les parents qui ne disposent pas d'internet ou ne veulent pas s'en servir, "la mention sur le carnet de correspondance en papier demeurera", précise le ministère de l’Education nationale au Monde.
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