"Tous à poil" : l'UMP derrière son président
La controverse sur le
livre "Tous à poil" a été relancée mercredi par une salve de nouvelles
critiques adressées au président de l'UMP. Dimanche, Jean-François Copé avait brandi et
présenté le livre comme étant recommandé aux enseignants
du primaire. Selon le gouvernement, l'ouvrage soutenu par une association a été
repris parmi d'autres par l'académie de Grenoble. Mercredi, les reproches au
président de l'UMP sont venus de plusieurs ministres : Najat Vallaud-Belkacem, Vincent
Peillon, Aurélie Filippetti et Michel Sapin. Les soutiens de l'UMP sont arrivés dans la foulée par la voie de sept communiqués distincts signés notamment
de Michèle Tabarot, Valérie Debord et Bruno Beschizza. Dans le même temps, les
ventes du livre progressent et l'éditeur se prépare à une réimpression.
Le Front national en filigrane
Invité à commenter une
enquête TNS Sofres sur le parti de Marine Le Pen, Michel Sapin, le ministre du
travail, a déclaré sur France info : "En s'appuyant sur les haines, sur les
peurs, sur des approximations, des rumeurs, Jean-François Copé valide la pensée
du Front national ". La réponse de l'UMP est venue sept fois, avec autant
de communiqués distincts. Celui de Bruno Beschizza, secrétaire national UMP à
la sécurité, évoque "une volonté du gouvernement de diaboliser Jean-François Copé pour masquer ses échecs et ses ambiguïtés ." Le soutien de l'UMP a été renforcé mercredi après-midi par la déclaration de son chef de file à l'Assemblée nationale Christian Jacob , qui a estimé "la réponse de la gauche " aux critiques de Jean-François Copé, "invraisemblable ".
Le succès du livre critiqué
Le livre pour enfants "Tous à poil" cité et feuilleté par de nombreux
médias depuis dimanche bénéficie de la controverse. L'ouvrage de Claire Franek
et Marc Daniau, avait été vendu à 1.500 exemplaires lors de sa parution il y a trois
ans. C'était avant la polémique. Depuis dimanche, les éditions du Rouergue
disent avoir géré "1.287 commandes en deux jours " de la part de libraires et de
sites marchands, ce qui représente une très grande partie du stock. La maison d'édition n'exclut pas de devoir lancer une
réimpression
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