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Toulouse : colère des parents contre la fin de la gratuité des cantines

Les parents d’élèves ont manifesté ce vendredi matin à Toulouse. Ils dénoncent en particulier la fin de la gratuité dans les cantines de la ville qui va toucher près de 7.000 élèves.
Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Plus de gratuité de la cantine pour les enfants toulousains de familles modestes © MAXPPP)

Les parents d’élèves de Toulouse ne comprennent toujours pas la décision de la mairie de mettre un terme à la gratuité de la cantine pour les familles modestes. Annoncée en avril dernier, cette mesure d’économie pour la ville doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine, tout comme l’augmentation des frais d’activités périscolaires. Ce vendredi, la FCPE, la première fédération des parents d'élèves, a organisé une manifestation. 

En moyenne 22 euros par mois et par enfant

Pour les parents qui gagnent moins de 1.000 euros par mois et pour qui la cantine était gratuite, l’addition s’élèvera au minimum à 1 ou 1,10 euros par repas. Au total, cela représente environ 22 euros par mois. "C’est normal que tout le monde contribue, admet Valérie, mère célibataire gagnant 900 euros par mois. Mais je préférerais une participation symbolique. Pour moi c’est 25 euros, soit le prix d’une semaine au centre de loisirs pour mon fils. Je vais devoir faire des choix." Comme Valérie, les parents de 7.000 des 28.000 enfants toulousains scolarisés vont être touchés par cette mesure.

 

"C'est une dépense de plus" Le reportage à Toulouse de Stéphane Iglesis

La mairie justifie sa décision

Pour la municipalité Les Républicains de Toulouse, la fin de la gratuité est largement justifiée. "Aucune autre ville de la même taille propose la gratuité aux enfants, souligne Marion Lalane de Laubadère, adjointe aux affaires scolaires. Pour autant, que l’on sache, les enfants mangent toujours dans les cantines. Et puis, à l’inverse, nous avons baissé les tarifs pour les cinq tranches de revenus des classes moyennes."  

"Je vous rappelle que pour un euro on ne fait pas un repas chez-soi avec entrée, plat, dessert" (Marion Lalane de Laubadère)

L'adjointe ajoute que ses services vont "avoir un regard sur les familles les plus précaires et travailler avec les associations pour leur venir en aide et ne laisser personne de côté."  La mairie de Toulouse explique qu’elle instaure un système "d'équité" et fait aussi face aux baisses de dotations de l’Etat. Elle a, par ailleurs, augmenté ses impôts locaux de 15% en une année.

"Il faut répartir l'effort entre les toulousains" Marion Lalane de Laubadère au micro de Raphaëlle Duchemin

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