Rythmes scolaires : "empêcher les enfants d'accéder à l'école" est "antirépublicain", selon Vallaud-Belkacem

Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le village de Saint-Médard-en-Forez (Loire) le 29 juin 2014, où la maire s'oppose à la réforme des rythmes scolaires. (  MAXPPP)

Plusieurs maires, qui s'opposent à la semaine de quatre jours et demi de classe, ont décidé de défier la ministre de l'Education nationale, en laissant les écoles fermées mercredi matin.

Ce qu'il faut savoir

Une "grosse quinzaine" de communes n'ont pas ouvert leurs écoles mercredi 3 septembre, selon la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Les maires s'opposent à la réforme des rythmes scolaires, qui s'applique aux 4,6 millions d'écoliers depuis mardi 2 septembre. Beaucoup ont cadenassé leurs établissements scolaires, malgré les sanctions qu'ils encourent.

"Empêcher les enfants d'accéder à l'école et empêcher les enseignants d'effectuer leur mission, ça me paraît non seulement antirépublicain mais intolérable", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, à l'issue du conseil des ministres. Conséquence, l'Etat a immédiatement riposté sur le terrain judiciaire. Dans certaines villes, les préfets ont commencé à prendre des dispositions.

Voici les principales informations :

• La préfecture du Pas-de-Calais a introduit une procédure d'urgence à l'encontre du maire communiste de Billy-Montigny. Finalement, les élèves ont bien eu classe. Dans le Nord, tout comme en Seine-Maritime, la préfecture a déposé des requêtes contre des arrêtés de fermeture des écoles.

• Dans son fief de Yerres (Essonne), le député-maire Nicolas Dupont-Aignan, a fait cadenasser les portes des écoles sur la base d'un arrêté pris au nom des besoins de "nettoyage" des locaux. Il a ensuite participé à Evry à une manifestation de 150 élus et parents contre la réforme.

• Dans la Loire, cinq communes ont fermé leurs écoles. Evelyne Flacher, à Saint-Médard-en-Forez, a retiré symboliquement la poignée de la porte d'entrée de l'école primaire.

Parallèlement, des parents du collectif des Gilets jaunes, très actifs sur les réseaux sociaux, ont boycotté l'école mercredi, un peu partout en France. Hélène, mère de trois enfants, explique les raisons de cette décision à francetv info.