Revalorisation des salaires des enseignants : "La bamboche, ce n'est pas pour demain", réagit un professeur
Philippe Watrelot, enseignant dans un lycée d'Essonne, affirme que les 400 millions d'euros de primes annoncés par Jean-Michel Blanquer "ne concerne qu'un tiers à peine des enseignants". Il demande une revalorisation du point d'indice.
Après l'annonce par le ministre de l'Éducation nationale d'une revalorisation de salaires pour les enseignants, Philippe Watrelot, professeur de sciences économiques et sociales (SES), dans un lycée de Savigny-sur-Orge (Essonne) ironise : "La bamboche, ce n'est pas pour demain". Jean-Michel Blanquer a promis une enveloppe globale de 700 millions d'euros pour 2022, dont 400 millions via de nouvelles primes.
"La nécessité d'une revalorisation commence à faire son chemin", salue Philippe Watrelot mais il s'interroge : "Peut-on parler véritablement d'une revalorisation, quand elle ne concerne qu'un tiers à peine des enseignants, les débuts de carrière ? En gros, à partir de l'échelon 7, c'est-à-dire le milieu de carrière, c'est cuit."
Le professeur de lycée n'est pas non plus convaincu par la création de primes pour les enseignants évoquée par Jean-Michel Blanquer.
"On parle de 400 millions de primes. Les enseignants ne sont pas des chasseurs de primes. Ce qu'ils veulent, c'est une revalorisation indiciaire."
Philippe Watrelotà franceinfo
Pour Philippe Watrelot, les primes ne correspondent pas à une revalorisation mais sont associées à "de nouvelles tâches" : "En gros, une logique du travailler plus pour gagner plus. Un vieux refrain qu'on a entendu auparavant. C'est ça, la grosse inquiétude. C'est cette idée de contreparties qui traîne derrière cette annonce, quand même."
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