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Rentrée scolaire : "Ce n'est pas la rentrée des promesses tenues", dénonce Sophie Vénétitay, du Snes-FSU

La secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré, estime que le gouvernement n'a pas été à la hauteur de la rentrée des classes 2023.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, professeur de sciences économiques et sociales, sur franceinfo le 12 septembre 2022. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Ce n'est pas la rentrée des promesses tenues", a réagi lundi sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré, alors que 12 millions d'élèves ont repris lundi 4 septembre le chemin de l'école, du collège ou du lycée.

Un manque d'enseignants

"C'est une rentrée où les promesses présidentielles et ministérielles n'ont pas été tenues", martèle Sophie Vénétitay. Elle rappelle que "le président de la République et Gabriel Attal", le ministre de l'Education nationale, "avaient promis un professeur devant chaque classe à la rentrée". Le Snes-FSU a "lancé une enquête pour savoir comment se déroulait vraiment la rentrée". Selon la patronne du syndicat, il y a "de très nombreux retours qui nous montrent qu'il n'y a pas un professeur devant chaque classe à la rentrée, que, parfois, des absences prévisibles comme les congés maternité, n'ont pas été remplacés".

Elle évoque même "une petite annonce sur Facebook, postée par un chef d'établissement" lundi, "qui cherche désespérément un professeur de mathématiques". Des emplois du temps ont été distribués lundi matin avec "sous le nom de certaines disciplines" des mentions "Monsieur X ou Y", assure la professeure. Le syndicat va "compiler les données" qui lui seront remontées pour "pouvoir faire un bilan rapidement". Sophie Vénétitay se dit "très inquiète pour la suite de l'année et sur les remplacements". Selon elle, le sujet du manque de professeurs est "le dossier prioritaire de la rentrée et de l'année" avec celui "des salaires".

L'uniforme "ne permettra pas de régler les problèmes"

Sophie Vénétitay estime par ailleurs que la question de l'uniforme à l'école "ne permettra pas de régler les problèmes que rencontre aujourd'hui l'Education nationale", alors que le ministre Gabriel Attal a annoncé qu'il préciserait "à l'automne" les modalités d'une "expérimentation" dans des établissements "volontaires". Le chef de l'Etat s'est dit également favorable à des "expérimentations" et une "évaluation" du port d'une "tenue unique" à l'école dans une interview donnée au média en ligne HugoDécrypte lundi soir.

"Ce qu'on attend de Gabriel Attal, ce n'est pas qu'il soit le ministre des gadgets"

Sophie Vénétitay

À franceinfo

"Ce n'est pas un sujet important aujourd'hui pour l'Éducation nationale", estime la patronne du Snes-FSU. "On a déjà connu des expérimentations du port de l'uniforme. C'était notamment dans la ville de Provins", en Seine-et-Marne, "il y a quelques années". "Un échec total", juge la responsable syndicale. "Emmanuel Macron évoque souvent la question du harcèlement en lien avec les uniformes", rappelle Sophie Vénétitay. "Il se trouve que même quand des élèves porteront le même pantalon, le même tee-shirt, ils pourront toujours se distinguer par d'autres accessoires, le téléphone portable, les chaussures, la montre. Donc ça ne réglera pas le problème."

>> Uniforme à l'école : quelles sont les règles dans les autres pays ?

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