: Vidéo Réforme du bac : "Les filles ne désertent pas" les filières scientifiques, selon Jean-Michel Blanquer qui reconnaît qu'il y a des "améliorations à faire"
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, insiste dimanche sur franceinfo sur la nécessité de "mettre les chiffres sur la table" et dénoncer "les fakes news" selon lesquelles les filles désertent les filières scientifiques.
"Souligner qu'il y a eu un déclin des mathématiques dans notre pays, c'est tout à fait juste, le premier à le faire c'est moi", a indiqué Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, dimanche 13 février dans l'émission Questions Politiques sur France Inter, franceinfo et Le Monde. Critiqué pour sa réforme du cac et sur la baisse du nombre de filles à choisir les maths en spécialité, Jean-Michel Blanquer a insisté pour "mettre les chiffres sur la table" et dénoncer "les fakes news" selon lesquelles les filles désertent les filières scientifiques.
"Elles ne les désertent pas mais ce qui est vrai c'est qu'on part d'une situation qui n'est pas bonne."
Jean-Michel Blanquerà franceinfo
Selon lui, on est passé de "25,6% à 26,8% de filles" dans les classes préparatoires scientifiques, pendant que "le nombre d'élèves est resté stable". "Comme baisse, on fait pire", a-t-il commenté. Il a toutefois considéré que 25% "ce n'est pas satisfaisant", estimant qu'il "faut aller vers 50%". Toujours selon les chiffres du ministre, en classe de terminale, "les filles sont 62,6%" en maths. "Mais rien n'est jamais parfait et il y a une amélioration à faire dans le fait de savoir si en Première et Terminale, il faut continuer à donner un enseignement de maths de base pour ceux qui ne feront pas d'études scientifiques", a concédé Jean-Michel Blanquer.
"Je suis très ouvert aux évolutions futures", a par ailleurs assuré le ministre précisant que son "but n'est pas de dire que tout va très bien" mais "de dire que nous avons commencé un rebond et qu'il faut accentuer le positif et éventuellement infléchir certaines choses". "J'en suis tout à fait prêt", a-t-il déclaré.
"Un petit renouveau du niveau mathématique"
"L'esprit de la réforme du baccalauréat, c'est de donner plus de liberté pour hausser l'exigence", a-t-il ajouté, le programme est donc "plus exigeant avec plus d'heures". "Autrefois en Terminale S, vous faisiez 8 heures. Aujourd'hui, vous faites 9 heures et il n'y a pas moins d'élèves qui le font", a-t-il assuré, tout en affirmant que des premiers témoignages de professeurs de l'enseignement supérieur, de classes préparatoires, permettent de constater "un petit renouveau du niveau mathématique des élèves qui leur arrivent".
"Il y a le sujet du niveau général de la population et le sujet du niveau d'excellence de ceux qui vont faire des études scientifiques, c'est sur ces deux critiques qu'il faut regarder tout ce que nous faisons", a poursuivi le ministre de l'Education, rappelant que "tout ce qui est fait en mathématiques est fait sur la base d'un rapport", le rapport Villani Torossian.
A partir de là, "on est pragmatiques, on écoute le terrain et on avance", a-t-il indiqué, regrettant qu'au "moment où on commence à apporter les premiers débuts de réponses à des problèmes pointés depuis 30 ans, ce genre de contestation arrive et tout le monde a envie que je recule devant ça, mon courage c'est de moderniser", a-t-il conclu.
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