"Les chefs d'établissement vont devoir organiser tout cela, mais avec quels moyens ?", a demandé vendredi 3 juin sur franceinfo Éric Labastie, secrétaire général de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) alors que le président de la République a annoncé jeudi que les mathématiques feraient leur retour dans le tronc commun en classe de première à la rentrée prochaine, à raison d'une heure et demie par semaine, "en option". La matière redeviendra obligatoire dès la rentrée 2023.Cette mesure était l'une des demandes de la FCPE, mais Éric Labastie estime que le syndicat n'a été entendu que "partiellement" car "c'est un retour facultatif" des maths en tronc commun pour la prochaine rentrée. Or, selon lui, "le problème de cette réforme du lycée et du baccalauréat, c'est qu'on s'est rendu compte très rapidement que les éléments classés comme facultatifs, progressivement, disparaissaient, faute de moyens"."Pas suffisant" pour ramener les lycéennes vers les mathsÉric Labastie estime que les enseignants des établissements vont d'abord manquer de temps pour présenter cette option aux lycéens et "expliquer la démarche, le pourquoi de la réintroduction de cette heure et demie supplémentaire de mathématiques dans l'enseignement scientifique qui est inscrit dans le tronc commun" puisque "dès la fin de la semaine prochaine, les élèves de seconde ont fini leur année scolaire".Quant à savoir si ce retour des mathématiques dans le tronc commun pourrait permettre aux lycéennes de revenir vers cette matière, dont elles s'étaient éloignées après la réforme du baccalauréat, Éric Labastie affirme : "On peut espérer que ce soit un premier vecteur. Après, cela ne sera certainement pas suffisant."