Baccalauréat : "Dix établissements ont dû reporter leurs épreuves", annonce le Snes-FSU

Article rédigé par franceinfo
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Un enseignant proteste contre la réforme du baccalauréat dans un lycée de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) le 20 janvier 2020. (DAMIEN MEYER / AFP)

Cette première journée des épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat a été marquée par des perturbations.

Ce qu'il faut savoir

Le nouveau bac a commencé. De nombreux élèves de première passent les premières épreuves de contrôle continu comptant pour la note finale, à partir de lundi 20 janvier. Celles-ci ont été perturbées dans quelques lycées par des professeurs qui en demandent le report ou l'annulation. Grève de la surveillance, refus de corriger les copies ou de transmettre les notes… Les opposants envisagent les mêmes modes d'action qu'au moment des corrections du baccalauréat en juin, qui avaient créé la confusion et l'indignation de nombreux professeurs.

Des lycées touchés. Le ministère a comptabilisé "cinq établissements bloqués" où les épreuves ont dû être reportées et "24 actions de mobilisations". Selon un premier décompte du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, à la mi-journée lundi, "dix établissements ont dû reporter leurs épreuves" et "40% des établissements qui passaient les épreuves ont été concernés par des grèves, des manifestations ou encore des actions symboliques".

Du contrôle continu sur un mois et demi. Ces premières épreuves de contrôle continu, les "E3C" dans le jargon, portent sur l'histoire-géographie, les langues vivantes ainsi que sur les mathématiques pour les élèves de la voie technologique. Réparties en trois sessions sur les années de première et terminale, elles comptent pour 30% de la note finale. 

"Entre 200 et 250 lycées perturbés". La grève des professeurs risque de compliquer la tenue des épreuves dans différents établissements. A Paris, au lycée Lavoisier ou encore au prestigieux lycée Henri-IV, des actions pourraient bloquer le nouveau bac. Selon Philippe Vincent, à la tête du SNPDEN (premier syndicat de proviseurs), "entre 200 et 250 lycées (sur un total de 1 600 en France) se seraient déclarés pour un ou plusieurs mots d'ordre, du refus de la remontée des sujets au boycott des corrections ou encore de la surveillance".

Le ministre de l'Education se veut rassurant. Jean-Michel Blanquer a estimé que ces actions étaient le fait d'une "petite minorité". "Cela va se passer très bien dans l'immense majorité des cas. Il risque d'y avoir telles ou telles perturbations, dans ce cas-là, on fera repasser, mais cela sera très limité", a-t-il expliqué.