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Réforme des lycées : nouvelles manifestations avec le PS en renfort

Les deux syndicats lycéens – FIDL et UNL – appellent à de nouvelles manifestations cet après-midi à Paris et dans les grandes villes. Ils exigent une remise à plat de la réforme des lycées, que Xavier Darcos a simplement reportée d’un an. Le PS rejoint les rangs des manifestants…
Article rédigé par franceinfo
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"Les lycéens ne sont pas dupes" , écrit l’Union nationale lycéenne (UNL) dans un communiqué. La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) ne se satisfait pas non plus d’un simple report de la réforme des lycéens : Darcos "recule pour mieux arnaquer" , dénonce la FIDL.

Aussi, à 24 heures des vacances de Noël, les deux syndicats lycéens maintiennent la mobilisation. Et appellent de nouveau à battre le pavé cet après-midi dans les grandes villes de Bretagne – où le mouvement dure depuis le 5 décembre – et dans toute la France. Des manifestations sont annoncées à Toulouse, Bordeaux, Marseille, Montpellier, Reims, Le Havre, Dijon, Avignon et bien-sûr à Paris, des jardins du Luxembourg aux abords du ministère de l’Education nationale.

Aujourd'hui, près d'un lycée sur deux est paralysé à Paris, selon le rectorat. Et sauf cadeau impromptu du Père Noël Darcos, les organisations lycéennes promettent de remettre la pression dès la rentrée des classes, début janvier. D’autant qu’elles reçoivent aujourd’hui le renfort du PS : Martine Aubry affirme que les socialistes sont "aux côtés des lycéens", notamment "parce qu’ils posent le problème global de l’Education nationale".

Embrasement "à la grecque"

En première ligne face à la fronde des lycéens, les chefs d’établissements appellent le ministre de l’Education à "une initiative urgente" pour "ne pas laisser dégénérer davantage une confrontation imprudemment engagée". Selon leur principal syndicat, le SNPDEN, plusieurs dizaines de personnels de direction ont déjà été "victimes de violences physiques d’une manière jamais connue à ce jour".

Craignant un embrasement "à la grecque", c’est l’ensemble du pôle Education du gouvernement qui courbe prudemment l’échine, et tend l’oreille. Ainsi, la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse – exposée sur un autre front, celui des étudiants – reçoit à la mi-journée, à leur demande, des représentants de l’UNEF. Forte du recul gouvernemental sur les lycées, l’organisation étudiante veut reparler des budgets des universités pour 2009, de la situation des IUT et plus globalement, du "malaise de la jeunesse face à la crise".

Le ministre de l'Education Nationale, Xavier Darcos, sera l'invité de France Info à 18 h 15

Gilles Halais avec agences

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