Toulouse : à peine ouverte, l'école des professeurs est en grève
Un mois après son inauguration par Vincent Peillon, l'ESPE de Toulouse, censée remplacer l'IUFM, fait face à une grève du personnel qui dénonce "des dysfonctionnements".
C'est un symbole dont Vincent Peillon, le ministre de l'Education, se serait bien passé. L'un des principaux points de sa reforme de l'école, l'Ecole supérieure du professorat et de l'éducation, connaît un démarrage difficile. L'ESPE de Toulouse, une de ces écoles récemment créées pour former les enseignants débutants, s'est mise en grève jeudi 26 septembre. A l'appel d'une intersyndicale Snesup-FSU, SGEN, Unsa et d'un collectif de formateurs et d'étudiants, les personnels de l'ESPE, qui a succédé à l'IUFM et que le ministre était venu inaugurer en personne fin août, se sont mis en grève. Ils protestent contre une "réforme appliquée à marche forcée".
"Il y a une accumulation de dysfonctionnements et la colère monte" a expliqué Marie-France Carnus, du Snesup, premier syndicat de l'Enseignement supérieur. Elle pointe du doigt "une administration provisoire et des moyens largement inférieurs à l'ensemble des missions de l'école". Selon elle, la grève a été "bien suivie" par les 400 personnels concernés, ajoutant que d'autres actions sont prévues.
Les ESPE ont ouvert leurs portes cette rentrée dans chaque académie. Leur objectif est de former les futurs enseignants de la maternelle à l'université, en leur apprenant, outre les matières académiques, à transmettre les connaissances ou à animer une classe. Elles formeront également les enseignants déjà en poste ainsi que les autres professionnels de l'éducation. Le dispositif veut réinstituer la formation initiale des enseignants, qui avait quasiment disparu sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
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